France https://www.anthesisgroup.com/fr Conseil en développement durable Mon, 25 Aug 2025 15:27:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.anthesisgroup.com/fr/wp-content/uploads/sites/4/2024/02/cropped-Waypoint-32x32.png France https://www.anthesisgroup.com/fr 32 32 Private Equity & ESG : perspectives pour le premier semestre 2025 https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/private-equity-esg-perspectives-pour-le-premier-semestre-2025/ Thu, 14 Aug 2025 15:02:21 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=56060

Private Equity & ESG : perspectives pour le premier semestre 2025

Retour sur les principales évolutions ESG qui façonnent le secteur du capital-investissement

14 août 2025

ocean

Alors que nous arrivons à mi-parcours de l’année 2025, il est clair pour tous que certains des fondements sur lesquels l’ESG et la durabilité se sont construits ces dernières années ont évolué. Les entreprises, les investisseurs et les conseillers cherchent à naviguer dans l’incertitude politique et réglementaire qui règne en Europe et en Amérique du Nord.

La durabilité semble être à la croisée des chemins. L’élan des dernières années, qui semblait avoir propulsé la durabilité au premier plan, a cédé la place à un affaiblissement et un recul de la réglementation, à une incertitude politique croissante en Europe et en Amérique du Nord, à une utilisation prudente du langage et à des perspectives économiques changeantes. Ensemble, ces facteurs rendent les entreprises de plus en plus hésitantes et paralysées dans leurs décisions d’investissement.

Pour autant, tout n’est pas sombre. À y regarder de plus près, la situation est plus nuancée : disparités géographiques, recentrage sur l’action plutôt que sur la seule communication, langage plus accessible et reconnaissance accrue de la valeur créée par la durabilité. L’ESG s’adapte et évolue pour répondre de manière tactique aux défis actuels, mais il n’est pas près de disparaître et, d’un point de vue stratégique, la direction prise semble reste inchangée.

Alors que nous nous tournons vers le second semestre 2025, Matt Smith, directeur technique Transactions et Finance durable chez Anthesis, explore plusieurs tendances clés du premier semestre 2025 qui influencent et façonnent l’approche du capital-investissement en matière d’ESG et de durabilité.

Quels sont les changements ?

Incertitude réglementaire

Au début de l’année, le consensus général était que la dynamique autour de la divulgation des informations ESG continuait de s’amplifier. En Europe, cette dynamique a été ralentie par l’impact, en février, du paquet de simplification Omnibus, qui a modifié les exigences de reporting et de diligence raisonnable en développement durable.. Parallèlement, les discussions se poursuivent au sein de l’UE sur un deuxième paquet Omnibus, appelé « directive sur le contenu ». Cette initiative répond en partie aux récents changements politiques qui ont accentué le clivage entre sceptiques et partisans de l’ESG aux États-Unis et en Europe. Elle vise à rationaliser la réglementation européenne, alléger les charges administratives et renforcer la compétitivité mondiale des entreprises de l’UE.

Pour certaines entreprises, cela a clairement apporté un soulagement et un répit, tandis que pour d’autres, notamment de nombreux GP, il s’agit d’un recul décevant qui sape les efforts et la dynamique, en particulier en ce qui concerne l’amélioration de la qualité des données ESG et des bases pour l’action et la création de valeur. Dans d’autres régions, la dynamique reste soutenue. L’Australie a lancé en juin sa taxonomie de la finance durable, tandis qu’au niveau mondial, l’attention se concentre toujours sur la finance de transition, notamment en Asie. Reflétant peut-être cette situation complexe, le Royaume-Uni continue d’élaborer ses normes de reporting en matière de durabilité (SRS), dont la consultation a été lancée en juin, tout en annonçant en juillet qu’il renonçait à son projet de mise en œuvre d’une taxonomie verte britannique.

Globalement, la tendance des six derniers mois témoigne d’un intérêt constant pour la finance durable, mais s’inscrit désormais davantage dans une logique de simplification réglementaire, avec un accent renforcé sur la croissance et la compétitivité.Il est certain que les entreprises devront suivre de près l’évolution de la situation, non seulement en ce qui concerne les futures réglementations telles que la CSRD ou la CSDDD, mais aussi les modifications proposées aux réglementations existantes en matière de finance durable, telles que le SFDR.

Greenhushing

La communication a toujours été un élément clé de la durabilité. Elle est nécessaire pour susciter le changement et impliquer les multiples parties prenantes afin de les sensibiliser, tout en étant un levier essentiel pour obtenir des résultats financiers et différencier les marques. Toutefois, la surveillance accrue des déclarations et des actions, notamment en matière d’ESG, semble avoir renforcé cette année la tendance au « greenhushing », c’est-à-dire la pratique consistant à taire des engagements crédibles en développement durable par crainte de critiques. Malgré cela, la majorité des entreprises poursuivent des initiatives significatives. Si cette stratégie de réduction des risques est compréhensible, elle comporte également un risque en soi, car le silence peut avoir un coût, en particulier pour les entreprises dont la création de valeur est étroitement liée à l’ESG et à l’action en faveur du développement durable.

Pour approfondir cette question, Anthesis examine dans son dernier rapport,« The Cost of Silence », si la communication sur les efforts ESG génère un réel retour financier et en termes de réputation. Après avoir analysé plus de 500 entreprises dans 16 secteurs, la réponse est sans équivoque :

  • De bonnes performances environnementales sont liées à de meilleures performances financières.
  • 15 secteurs sur 16 ont vu leur réputation renforcée par leur perception en matière de développement durable.
  • Les marques qui communiquent sur leur durabilité occupent clairement des positions de leader.

Accédez au rapport « Le coût du silence » pour en savoir plus.

Grâce à ces conclusions, les entreprises peuvent prouver la valeur de leurs stratégies de durabilité, se doter d’un avantage concurrentiel et renforcer leurs arguments en faveur de l’investissement en interne. Pour autant, il est reconnu que les entreprises devront gérer de manière nuancée toute pression perçue en faveur du changement et élaborer une stratégie adaptée à leur situation spécifique.

Langage

Le langage est étroitement lié à la communication et, au cours du premier semestre, l’utilisation du langage autour de l’ESG a fait l’objet d’une attention croissante. Le terme « ESG » a été une source évidente de controverse. Certaines entreprises et investisseurs ont rebaptisé leurs efforts en matière d’ESG sous des termes moins émotionnels tels que « durabilité », « responsabilité » ou « résilience ».

Nous avons également observé des tentatives visant à rendre le langage plus accessible. Dans un secteur saturé de jargon et d’acronymes, il faut admettre que notre message et les raisons de nos actions ne sont pas toujours compris par notre public. Il est donc essentiel de s’adapter pour rendre les risques et les opportunités compréhensibles. Il est nécessaire de privilégier les actions plutôt que les mots : la divulgation n’est pas une prise de décision, la communication n’est pas un engagement.

Parallèlement à ces changements dans la communication et le langage, nous avons également observé des changements tactiques dans la formulation des actions, qui mettent l’accent sur la résilience et le lien avec la durabilité opérationnelle à long terme et la gestion des risques. Les engagements et les labels perdent en importance, au profit de fondamentaux pragmatiques visant à réduire l’instabilité opérationnelle, à gérer les risques et à créer de la valeur. Là encore, le langage peut être considéré comme tactique et adapté pour refléter le contexte actuel, tout en contribuant à garantir le maintien du leadership et la poursuite des progrès vers les objectifs stratégiques nécessaires.

Qu’est-ce qui reste solide ?

L’ESG dans les transactions

Malgré certaines difficultés observées, l’accent mis sur l’ESG en tant que moteur de création de valeur lors de l’examen des acquisitions et des sorties reste fort. Un nombre croissant de clients du secteur du capital-investissement demandent une due diligence des vendeurs (VDD) afin de démontrer de solides performances en matière d’ESG. La VDD ESG permet de démontrer le lien entre pratiques durables et résilience, améliorant ainsi les rendements financiers, augmentant les valorisations et facilitant l’accès au capital des investisseurs orientés ESG, tout en rassurant les acheteurs grâce à un investissement stable et pérenne.

Dans le cadre de cette activité florissante, nous avons également constaté qu’un nombre croissant de sociétés de capital-investissement envisagent l’introduction en bourse comme une voie de sortie potentielle. Cela met l’accent sur la définition d’une base de référence pour les performances et le positionnement actuels, ainsi que sur l’élaboration de stratégies et de feuilles de route pour aider les investissements à se préparer avant et après l’introduction en bourse.

Une dernière observation concernant les transactions est l’augmentation des échecs de sortie au cours des six derniers mois, souvent liés à l’incertitude économique et géopolitique ainsi qu’aux disparités persistantes sur les marchés. Dans ce contexte, Anthesis souligne l’importance cruciale d’une due diligence ESG rigoureuse, en complément d’autres activités essentielles.Nous vous recommandons de suivre les conseils et les avis d’experts, de consacrer le temps nécessaire à la due diligence et de vous laisser suffisamment de temps pour préparer votre sortie afin de remédier aux points faibles.

Actualités Anthesis : Anthesis et Wallbrook conservent leur place dans le classement 2025 du guide Chambers and Partners

Anthesis et Wallbrook maintiennent leur Position de Leader dans le Guide Chambers and Partners 2025

Nous sommes fiers d’annoncer qu’Anthesis et Wallbrook, qui fait partie d’Anthesis, ont une fois de plus été reconnus comme des cabinets de premier plan dans le guide Chambers and Partners 2025, obtenant les meilleures notes dans plusieurs domaines d’activité. Ce classement est basé sur des recherches indépendantes et, surtout, sur les commentaires directs des clients. Cette année, Anthesis a été désigné comme l’un des trois seuls prestataires ESG au monde à obtenir le classement « Band 1 » dans la catégorie « Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ».

Nous sommes le premier activateur mondial axé sur les objectifs, numérique et fondé sur la science. Nous sommes toujours ouverts aux demandes de renseignements et aux partenariats afin de favoriser ensemble un changement positif.

]]>
Révision des normes européennes en matière de reporting extra-financier (ESRS) https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/revision-des-normes-europeennes-en-matiere-de-reporting-extra-financier-esrs/ Fri, 08 Aug 2025 15:00:53 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=56043

Révision des normes européennes en matière de reporting extra-financier (ESRS)

Ce que vous devez savoir sur les dernières propositions de mofidication des ESRS en 2025 et comment y répondre.

8 août 2025

montagne

Que s’est-il passé ?

Le 31 juillet 2025, le Groupe consultatif pour l’information financière en Europe (EFRAG) — mandaté par la Commission européenne pour élaborer les normes techniques d’application de la directive CSRD — a publié un projet de révision des normes européennes de reporting extra-financier (ESRS). Cette publication fait suite à un rapport d’étape en juin 2025. La consultation publique est ouverte jusqu’au 29 septembre 2025.

L’objectif : simplifier les normes, réduire leur complexité et en faciliter l’usage. Selon Anthesis, le projet constitue une avancée notable vers ces objectifs.

Quelle est la prochaine étape ?

L’EFRAG mènera, en septembre et octobre, des événements de sensibilisation pour recueillir les retours des parties prenantes. À l’issue de la consultation, le 29 septembre 2025, les contributions serviront à élaborer l’avis technique remis à la Commission européenne d’ici le 30 novembre 2025.

Bien que des ajustements restent possibles, la version actuelle donne une bonne indication de la direction prise.

Comment cela s’inscrit-il dans le cadre plus large des modifications apportées à la CSRD ?

Cette révision s’inscrit dans le paquet de simplification « Omnibus » de l’UE présenté en février 2025, qui prévoyait un allègement des ESRS.

Si l’amendement stop the clock a repoussé les échéances de reporting pour de nombreuses entreprises, d’autres volets réglementaires — champ d’application et obligations de divulgation — demeurent en discussion. La proposition du Conseil de l’UE du 21 juin 2025 soutient la démarche de rationalisation de l’EFRAG.

Principales caractéristiques de l’ESRS

Les ESRS constituent le cadre technique permettant de répondre aux exigences de la CSRD. Ils comprennent :

  • 2 normes transversales : ESRS 1 (principes généraux) et ESRS 2 (informations générales)
  • 10 normes thématiques : environnement (E1 à E5), social (S1 à S4) et gouvernance (G1)

L’application des normes thématiques repose sur le principe de double matérialité : prise en compte à la fois de l’impact de l’entreprise sur l’environnement et la société, et de l’impact financier significatif des enjeux de durabilité sur l’entreprise.

L’ESRS se compose de deux normes transversales (ESRS 1 et ESRS 2) et de 10 normes thématiques. Les normes thématiques sont divisées en trois catégories : environnementale (ESRS E1-E5), sociale (ESRS S1-S4) et gouvernance (G1). Elles ne sont obligatoires que lorsqu’elles sont significatives pour l’organisation. La signification est déterminée au moyen d’une évaluation de la double matérialité, qui aide les parties prenantes à comprendre à la fois l’impact de l’organisation sur les personnes et l’environnement, ainsi que l’impact financier significatif des questions de durabilité sur l’organisation.

Modifications proposées

Sur la base d’une consultation approfondie des parties prenantes, matérialisée par plus de 800 contributions à l’enquête, l’EFRAG a procédé à d’importantes optimisations dans le cadre de l’élaboration des normes ESRS. Il en résulte :

  • Une réduction de 57% du nombre de points de données obligatoires, soumis à déclaration lorsqu’ils sont jugés pertinents ;
  • Une diminution de 68% du volume total des points de données, obligatoires et volontaires confondus, passant de 1 100 à 350 ;
  • Une contraction de plus de 55% de la longueur globale des normes.

Il convient cependant de souligner que la simplification des ESRS et le recentrage des points de données n’exonèrent en rien de l’exigence d’une gouvernance rigoureuse de l’information. Une gestion robuste et structurée des données demeure indispensable pour assurer la fiabilité et le suivi précis des indicateurs ESG dans la durée.

  • Les organisations disposeront désormais de la faculté d’inclure une synthèse exécutive, offrant une vue d’ensemble structurée des principaux résultats et enjeux ESG du rapport. Afin d’améliorer la lisibilité et la clarté du document, les informations détaillées pourront être reléguées en annexes.
  • Par ailleurs, la consolidation des politiques, des mesures et des objectifs dans une section centrale permettra d’éliminer les redites, favorisant une présentation harmonisée et exhaustive des orientations stratégiques.
  • Les obligations de divulgation seront restreintes aux sujets matériels, tandis qu’une flexibilité accrue sera introduite pour les thèmes non matériels, avec une distinction explicite entre les indicateurs réglementaires et volontaires.
  • En outre, une distinction renforcée et plus transparente sera opérée entre les exigences impératives et les exigences facultatives de publication.
  • Enfin, ces ajustements s’accompagnent d’un effort renforcé d’alignement avec les autres référentiels internationaux, en veillant à assurer une correspondance prioritaire avec les normes S1 et S2 de l’International Sustainability Standards Board (ISSB).
  • L’évaluation de la double matérialité demeure un pilier fondamental des normes ESRS et doit impérativement débuter par une analyse approfondie du modèle d’affaires, dans le but d’identifier les enjeux matériels.
  • Les entreprises disposent de la latitude d’adopter une approche descendante — fondée sur l’identification directe des sujets manifestement matériels ou non matériels à partir des connaissances existantes — ou ascendante, laquelle consiste à apprécier la pertinence de l’ensemble des sujets matériels. Une démarche hybride alliant ces deux perspectives peut également être envisagée.
  • L’identification des impacts, risques et opportunités (IROs) doit s’effectuer préalablement à la mise en œuvre des mesures d’atténuation, en veillant à signaler les risques résiduels. Des recommandations pratiques supplémentaires ont été intégrées afin de diminuer la complexité du processus ; à ce titre, il peut ne pas être nécessaire de procéder à l’analyse détaillée de chaque caractéristique de gravité.
  • Des orientations spécifiques relatives à la hiérarchisation des enjeux de matérialité dans le domaine social ont été ajoutées, mettant désormais l’accent sur la considération prioritaire des zones géographiques clés, des unités opérationnelles ou des sous-thématiques lors de l’appréciation des impacts sociaux.
  • Une flexibilité accrue permet de procéder à des renvois vers les états financiers pour la communication de montants monétaires ou autres informations quantitatives. Enfin, des précisions supplémentaires ont été apportées concernant la divulgation des effets financiers anticipés, dont la publication reste requise.

Les principales mises à jour des normes transversales sont les suivantes :

  • Rationalisation des informations sur la gouvernance
    • Séparation de la SBM-3 (l’importance de la durabilité, y compris l’influence des IROs sur la stratégie et le modèle d’affaires de l’entreprise) de l’IRO-2 (les processus d’identification et d’évaluation de ces IROs matériels)
    • Des directives plus claires sur l’agrégation des IRO à un niveau supérieur, le cas échéant, et sur la manière de gérer les impacts environnementaux spécifiques à un lieu géographique.
    • Les descriptions des IROs peuvent être présentées en même temps que les divulgations sur les politiques, les objectifs et les actions connexes.
    • Clarification du rôle des exigences générales de divulgation (anciennement les exigences minimales de divulgation), particulièrement en ce qui concerne les politiques, les mesures, les cibles et les mesures.

Des simplifications substantielles ont été proposées dans l’ensemble des normes thématiques, avec l’objectif d’éliminer la redondance, de réduire le nombre de points de données, et de privilégier une agrégation au niveau des normes transversales (ESRS 1, ESRS 2) lorsque cela s’avère possible.

Principales évolutions :

  • Suppression des points de données relatifs aux politiques, aux actions et aux objectifs (PAT)
  • L’obligation de reporting au niveau des sites n’est plus requise pour les indicateurs de performance environnementaux et sociaux.
  • Introduction de nouveaux dispositifs d’atténuation :
    • Protection des données sensibles commerciales.
    • Regroupement des frontières de reporting (par exemple pour l’inventaire des émissions de GES).
    • Possibilité de recourir à des estimations ou à des données proxy.
    • Dispense de déclaration lorsqu’il s’avère que la collecte des données entraînerait un « coût ou un effort excessif ».

Normes environnementales (E1–E5) :

  • Réduction de 60 à 80 % du volume des indicateurs.
  • Suppression des indicateurs et des recommandations relatives à l’identification des impacts locaux en lien avec la pollution, l’eau, la biodiversité et les écosystèmes, ces impacts étant traditionnellement associés à des sites spécifiques.
  • ESRS E1 – Changement climatique :
    • Priorité aux objectifs absolus de réduction des émissions de GES, cohérence des périmètres d’inventaire, et alignement des cibles avec la trajectoire +1,5 °C.
    • Les informations relatives au plan de transition sont maintenant synthétisées et présentées sous format consolidé, en ne retenant que les éléments essentiels.
    • Obligation d’indiquer l’absence de plan le cas échéant et ajout d’un nouveau point de données sur les dépendances (dont les émissions verrouillées), conformément à l’ISSB S2.
    • L’analyse de scénarios devient facultative et, si réalisée, doit respecter une méthodologie clarifiée.
    • Les principaux aspects de l’identification des risques climatiques sont désormais consolidés dans un point de données unique.
    • Les exigences de reporting sur les émissions de gaz à effet de serre sont désormais centrées, mais non limitées, sur les sept GES reconnus.
  • ESRS E2 – Pollution :
    • Renforcement des dispositifs autour des exigences de divulgation liées aux microplastiques.
  • ESRS E3 – Eau :
    • Suppression des divulgations sur les ressources marines.
  • ESRS E4 – Biodiversité et écosystèmes :
    • Réduction de 78 % du volume du reporting
    • Concentration sur la divulgation d’un plan de transition unique,
    • Mention obligatoire des compensations biodiversité mais à un niveau agrégé.
  • ESRS E5 – Utilisation des ressources et économie circulaire :
    • Recentrement sur les produits clés pour la durabilité, la réparabilité et le taux de contenu recyclé, ajout d’un indicateur relatif au pourcentage de matières premières critiques ou stratégiques, déclaration obligatoire des flux de déchets dangereux matériels uniquement
    • Introduction d’un nouvel indicateur obligatoire (sous condition de matérialité) relatif au pourcentage ou au poids des déchets générés dont la destination finale demeure inconnue.

Normes sociales (S1–S4) :

  • Diminution des points de données de 53 à 64 %.
  • Fusion de huit points de données provenant des quatre normes dans une déclaration unique de politique droits humains au sein des ESRS 2 Dispositions générales, en alignement avec l’ISSB S1/S2.
  • Limitation des options de divulgation facultative : conservation des seules déclarations essentielles, narratives ou quantitatives, là où elles sont strictement requises.
  • ESRS S1 – Personnel de l’entreprise:
    • Consolide et fusionne les indicateurs de diversité, santé & sécurité, gestion des réclamations, engagement du personnel et relations communautaires pour plus de clarté.
  • ESRS S4 – Clients et utilisateurs finaux :
    • Focalisation sur les enjeux essentiels relatifs à la sécurité des consommateurs ; la plupart des points liés au marketing et aux produits deviennent facultatifs ou sont supprimés.

Gouvernance (G1) :

  • Réduction de 50 % des points de données.
  • Harmonisation de la structure de la section « Politiques, actions et objectifs » du G1 avec le reste des ESRS.

L’EFRAG fournit également un registre comparatif détaillé des changements, utile pour évaluer rapidement l’impact sur votre reporting.

Que devez-vous faire maintenant ?

Bien que ce projet soit susceptible d’être modifié, l’orientation est donnée et la simplification des ESRS aura lieu.

Pour les organisations entrant dans la deuxième année de reporting CSRD

Même si vous n’aurez peut-être que peu d’occasions de réagir à la simplification proposée dans votre prochain rapport, vous pouvez vous aligner sur son objectif :  l’esprit de simplification : mettez l’accent sur vos enjeux matériels (IRO), vos indicateurs clés (KPI) et vos performances.

Pour les entreprises bénéficiant d’un délai de deux ans

Vous avez le temps de vous préparer, mais il reste beaucoup à faire avant la date butoir. Si vous ne l’avez pas encore fait, commencez dès maintenant votre analyse de double matérialité en vous basant sur le projet de révision de l’ESRS. Cela vous donnera le temps de collecter des données, de combler les écarts et d’élaborer une stratégie de développement durable intégrée avant l’échéance de l’exercice 2027.

Organisations qui ont déjà finalisé leur double évaluation de matérialité

Réalisez une analyse des écarts sur au moins les trois normes ESRS fondamentales : E1 (climat), S1 (propre main-d’œuvre) et G1 (conduite des affaires). Ces normes sont les plus couramment rapportées par les entreprises de la vague 1 et constituent un point de départ stratégique, logique et peu risqué. Concentrez-vous sur les informations quantitatives obligatoires des sujets matériels, afin de gagner du temps, maintenir votre élan et éviter de surcharger votre efforts de reporting au début.

Bien que le report de la date limite de reporting offre un répit, l’utilisation stratégique de ce délai pour mettre en œuvre des améliorations continues permettra de présenter des données plus robustes et matures d’ici 2028. En établissant une feuille de route réaliste et en assurant un alignement clair de la direction, vous optimiserez vos chances d’obtenir le budget nécessaire et l’engagement transversal de toutes les fonctions. En effet, la réussite des initiatives ESG repose sur une collaboration étroite et une responsabilisation collective, bien au-delà des seuls responsables ESG.

Comment Anthesis peut vous aider

Chez Anthesis, nous accompagnons nos clients au-delà de la simple conformité réglementaire, afin de maximiser la valeur stratégique de leur reporting en matière de développement durable.Notre approche garantit que vos informations CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) :

  • reflètent de manière précise vos risques et opportunités spécifiques
  • soient pertinentes et utiles pour l’ensemble de vos parties prenantes, tant internes qu’externes
  • Soutiennent une gouvernance robuste, une performance optimale et un impact durable à long terme

Avec plus de 1 400 experts en développement durable dans les domaines du climat, des droits de l’homme, de la chaîne d’approvisionnement, de la finance durable et bien d’autres encore, nous apportons un savoir-faire technique approfondi, une connaissance réglementaire pointue et une capacité éprouvée à mettre en œuvre les changements significatifs pour une performance durable.

Que vous vous lanciez dans la CSRD ou que vous prépariez votre deuxième rapport, nous pouvons vous aider à combler le fossé entre la matérialité et l’action concrète. Ensemble, nous pouvons transformer vos obligations de reporting en leviers de performance et de création de valeur durable.

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
The Cost of Silence https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/the-cost-of-silence/ Fri, 18 Jul 2025 17:56:05 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55990

The Cost of Silence 2025

18 juillet 2025

the cost of silence

Combien de fois l’avons-nous entendu ? Que les initiatives de développement durable sont reléguées au second plan par des exigences concurrentes et des doutes persistants quant à leur rendement financier. 

Aujourd’hui, avec notre nouveau rapport, The Cost of Silence, nous disposons enfin des données nécessaires pour réagir de manière décisive. Basée sur trois ans d’analyse auprès de 500 entreprises et 16 secteurs, cette recherche montre que l’action environnementale n’est pas un luxe de réputation mais un moteur de performance commerciale. 

Nos données montrent une corrélation claire entre l’action environnementale et la performance de l’entreprise : 

  • Les entreprises ayant une solide performance environnementale voient leur EBITDA jusqu’à 6 % supérieur à celui de leurs pairs 
  • Jusqu’à 31 % de l’avantage en termes de réputation détenu par les leaders du marché se résume à la façon dont ils sont perçus en matière de durabilité 
  • Et pourtant, 79 % des entreprises risquent toujours cet avantage, soit en exagérant leurs efforts, soit en gardant le silence 

Une augmentation de 6 % des revenus n’est pas une question d’idéologie – c’est une priorité stratégique. Par conséquent, le choix de garder le silence ne peut plus être considéré comme une décision neutre. La durabilité est un levier de croissance financière et une pierre angulaire de la réputation. Ce rapport donne aux chefs d’entreprise les preuves dont ils ont besoin pour agir avec audace et parler avec confiance. 

Ce rapport ne se contente pas de quantifier l’impact. Il montre où se concentrer, ce qu’il faut dire et comment éviter les risques de greenwashing ou de greenhushing. Pour toute personne responsable de la durabilité, de la réputation, de la croissance ou des trois, il s’agit d’une lecture essentielle. 

Passez à l’étape suivante 

Nous travaillons avec les équipes pour traduire les idées en stratégie : 

1. Séances d’information approfondies pour les dirigeants

Nous vous guidons à travers les conclusions du rapport et leur pertinence pour votre secteur, en vous aidant à hiérarchiser les domaines où la durabilité offre le meilleur rendement commercial. 

2. Analyse comparative de la durabilité sur mesure 

Nos analystes produisent des rapports sur mesure comparant vos actions en matière de développement durable et votre positionnement en matière de réputation à ceux de vos principaux concurrents, en mettant en évidence les points et les manières de vous améliorer. 

3. Développement des communications stratégiques

Une fois les opportunités identifiées, nous vous aidons à élaborer une stratégie de communication qui renforce la confiance et garantit que vos efforts en matière de développement durable sont à la fois crédibles et convaincants. 

Contactez-nous 

Discutez avec nos experts et découvrez comment nous pouvons vous aider à créer des communications percutantes et ciblées pour votre entreprise. 

]]>
Comment se conformer à l’EUDR https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/comment-se-conformer-a-eudr/ Tue, 15 Jul 2025 19:13:55 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55967

Comment se conformer à l’EUDR

Guide de conformité en 6 étapes

vue aérienne des forêts

En avril 2023, le Parlement de l’Union européenne a approuvé le règlement de l’UE sur la déforestation (EUDR), un règlement conçu pour interdire les importations de produits de base qui alimentent la déforestation à l’échelle mondiale, à savoir le soja, le bœuf, l’huile de palme, le bois, le cacao, le café et le caoutchouc, ainsi que leurs dérivés. En remplacement du règlement européen sur le bois, il a marqué un changement clé, passant d’une focalisation sur la légalité des produits à l’adoption d’une perspective plus large de durabilité. 

Les entreprises dans le champ d’application de la loi seront tenues d’effectuer une diligence raisonnable sur les produits concernés importés et/ou exportés vers ou depuis l’UE. Les entreprises devront faire preuve de diligence raisonnable dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, examiner leurs pratiques d’approvisionnement et s’assurer que les produits pertinents répondent aux critères fixés par la réglementation avant d’importer et/ou d’exporter. 

Il peut être difficile de comprendre les exigences de la loi et de prendre les mesures nécessaires pour s’y préparer. Chez Anthesis, notre équipe Forest Positive est prête à aider les entreprises à naviguer dans les complexités de l’EUDR. En tant que partenaire reconnu par l’initiative Accountability Framework (AFi), nous utilisons les normes internationales et les bonnes pratiques pour aider les entreprises à évaluer, hiérarchiser et traiter les risques liés à la déforestation dans leurs chaînes d’approvisionnement. 

En utilisant le cadre de responsabilité comme feuille de route, nous soutenons les entreprises à travers les étapes suivantes dans leur cheminement vers la conformité à l’EUDR. 

Étape 1 : Comprendre vos obligations 

Toute entreprise qui vend des produits sur le marché de l’UE est soumise au règlement. Bien que les entreprises basées en dehors de l’UE ne relèvent techniquement pas du champ d’application de la loi, nous savons que, dans la pratique, pour commercialiser un produit, les entreprises non européennes devront jouer un rôle actif dans la collecte de données et le partage d’informations avec leurs partenaires européens. 

De plus, les responsabilités en matière de reporting varieront selon la taille de votre entreprise et si cette dernière est considérée comme un opérateur ou un commerçant. En outre, la diligence raisonnable n’est requise que pour certains produits portant des codes SH/NC désignés qui sont énumérés à l’annexe I du règlement. Il s’agit, par exemple, des fèves de cacao, du cuir, de l’huile de palmiste, du caoutchouc vulcanisé, du soja, du bois scié, des panneaux de fibres, etc. Certains produits peuvent être exclus, à savoir les produits incorporés comme l’huile de palme contenue dans un pain de savon, ainsi que les matériaux recyclés post-consommation et les matériaux d’emballage activement utilisés pour transporter un autre produit mis sur le marché. 

Pour vous aider à comprendre si l’EUDR s’applique à vous, Anthesis a développé une enquête de dépistage EUDR, disponible via MERO, notre solution logicielle de durabilité basée sur le cloud. Lorsqu’ils sont associés à nos services-conseils Forest Positive, nous pouvons vous aider à confirmer vos obligations potentielles en matière de déclaration en vertu de la loi et vous fournir une idée détaillée de toute lacune liée à votre programme actuel, y compris les domaines potentiels d’amélioration liés à : 

  • Initiatives de traçabilité 
  • Gestion des données 
  • Engagement des fournisseurs 
  • Identification et gestion des risques 
  • Systèmes de surveillance et de vérification 
  • Politiques et procédures internes 

Étape 2 : Identifier et mobiliser les parties prenantes internes 

À ce stade, vous avez déterminé que vous êtes tenu de vous conformer à cette nouvelle législation et vous avez peut-être signalé des lacunes ou des obstacles internes au cours du processus (par exemple, la gestion des données, la traçabilité). Pour être sur la voie de la conformité, vous devrez vous assurer que toutes les équipes internes concernées sont alignées et prêtes à faire leur part. Pour ce faire, vous devrez identifier les principales parties prenantes internes avec lesquelles vous devrez vous engager et quel sera leur rôle dans la conformité EUDR. 

Intervenant interne Leur rôle Questions à considérer 
Équipes d’approvisionnement Soutenez les initiatives d’engagement des fournisseurs, car ils ont tendance à avoir les relations les plus solides avec vos fournisseurs. Comment interagissez-vous actuellement avec les fournisseurs ? 
 
Vos fournisseurs sont-ils prêts à se conformer à l’EUDR ? 
Équipes de développement durable Élaborer une stratégie et des conseils pour progresser vers une chaîne d’approvisionnement sans déforestation. Quelles initiatives d’approvisionnement responsable existantes pourraient déjà soutenir la conformité à l’EUDR ? 
 
Comment peuvent-ils être développés davantage ? 
Équipes de gestion des risques Intégrer des procédures de diligence raisonnable spécifiques à l’EUDR dans les systèmes existants, par exemple des évaluations des risques de déforestation. Pouvez-vous réviser les procédures ou les processus de gestion des risques existants pour y intégrer une évaluation du risque de déforestation ? 
Conseil général Confirmer et demander de l’aide concernant les obligations réglementaires. Quelles sont vos obligations réglementaires confirmées ? 

Étape 3 : Élaboration d’une politique de non-déforestation et d’une structure de gouvernance 

Une fois que vous avez identifié et réuni vos principales parties prenantes internes, vous pouvez commencer à travailler ensemble pour élaborer ou adapter une politique claire de non-déforestation et une structure de gouvernance qui s’aligne sur les exigences d’approvisionnement de l’EUDR. 

Le cadre de responsabilité fournit des orientations pour l’élaboration d’une politique solide qui comprend les éléments clés nécessaires à une politique de non-déforestation alignée sur l’EUDR. Par exemple, la politique devrait : 

  • Avoir des dates limites au plus tard en 2020, comme spécifié par l’EUDR et des définitions conformes à la loi. 
  • Inclure un engagement à respecter tous les droits de la personne, y compris les droits des peuples autochtones, des communautés locales et des droits des travailleurs. 
  • Établissez des attentes claires en matière d’approvisionnement responsable pour l’entreprise ainsi que pour les fournisseurs (par exemple, établissez des codes de conduite des fournisseurs). 

Une structure de gouvernance interne permettra ensuite de s’assurer que la politique est respectée et que des mesures sont prises lorsqu’un grief est présenté. Une structure de gouvernance solide : 

  • Permet à toutes les parties prenantes internes concernées (direction, équipes responsables de l’exécution, conseils d’administration) d’être impliquées. 
  • Assurer la responsabilisation de la haute direction. 
  • Avoir des rôles et des responsabilités clairement définis, l’appropriation et les obligations redditionnelles. 
  • Propose une approche pratique pour gérer la mise en œuvre de la politique de déforestation, en assurant l’alignement avec les programmes et procédures existants. 

Étape 4 : S’engager auprès des fournisseurs et accroître la traçabilité 

Une fois que votre politique nouvelle ou mise à jour est en place, il est important de commencer à communiquer votre engagement renforcé, vos exigences en matière de données et vos attentes en matière d’approvisionnement aux fournisseurs. L’amélioration de la traçabilité sera un élément particulièrement crucial. L’EUDR exige que les entreprises qui importent ou exportent des produits concernés fournissent les coordonnées de géolocalisation de la ferme, de la forêt ou du pâturage d’où provient le produit. Pour obtenir et conserver les informations nécessaires, il faudra : 

  • Évaluer les outils et les plateformes que votre entreprise utilise actuellement pour recueillir des informations sur les fournisseurs. 
  • Déterminer comment ces données sont conservées à l’aide de plateformes et de logiciels. 
  • Évaluer comment les données alimentent la gestion des risques. 

Il existe plusieurs outils qui peuvent aider les entreprises à collecter des informations sur les fournisseurs, notamment Anthesis Compliance Suite (ACS). ACS est un outil fiable, basé sur le cloud, qui peut automatiser votre processus de collecte de données EUDR. Il s’intègre de manière transparente aux principaux systèmes d’entreprise tels que SAP, Oracle, PTC, Siemens, etc., assurant un transfert d’informations fluide. Nous fournissons des services de validation experts avec notre équipe d’analystes pour assurer l’exactitude et la fiabilité de vos données. 

Étape 5 : Surveillance 

L’obtention de coordonnées de géolocalisation est ce qui permet aux entreprises et aux régulateurs de détecter la déforestation sans avoir à être répartie sur des millions de sites. En utilisant les données de géolocalisation et la technologie satellitaire, les entreprises peuvent détecter les changements et faire un suivi auprès des fournisseurs et du personnel sur le terrain pour confirmer si la déforestation a eu lieu et son ampleur. 

L’UE a mis à la disposition des entreprises des ressources pour les aider dans le suivi et l’évaluation, qui peuvent être consultées sur le site de l’Observatoire des forêts. Les orientations opérationnelles du cadre de responsabilisation en matière de surveillance et de vérification, ainsi que les outils d’évaluation des risques, de traçabilité et de surveillance, fournissent également des orientations sur ce qu’il faut prendre en compte et rechercher lors de l’élaboration d’une approche de surveillance (par exemple, résolution d’imagerie, types de forêts couverts, temps d’orbite), ainsi que sur les plateformes et partenariats reconnus. 

Que la surveillance soit effectuée en interne ou dans le cadre d’un partenariat avec un partenaire de télédétection, il incombera en fin de compte aux entreprises de s’assurer que l’approche ou les outils de surveillance utilisés sont conformes à l’EUDR et que des protocoles sont en place pour vérifier et traiter les cas identifiés de déforestation ou de dégradation. 

Étape 6 : Identifier des partenaires au-delà de votre chaîne d’approvisionnement 

Les étapes un à cinq se sont concentrées sur ce que les entreprises devront faire en interne et avec leurs fournisseurs et potentiellement des partenaires de télédétection pour se préparer à l’EUDR. Cependant, pour créer les changements nécessaires pour faire de l’EUDR un succès durable, les entreprises devront former des partenariats au-delà de leur chaîne d’approvisionnement. 

Il n’y a pas de façon unique de collaborer, mais le Guide opérationnel de l’AFI sur la réalisation des engagements par la collaboration offre quelques conseils pour commencer : 

  • Identifiez les parties prenantes des secteurs, des administrations et/ou des paysages auxquels vous aimeriez contribuer. 
  • Joignez-vous à des efforts politiques actifs ou à des initiatives multipartites qui opèrent dans le paysage et/ou le secteur où vous vous approvisionnez. 
  • Impliquez vos partenaires existants, fournisseurs et autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement. 

De nombreuses entreprises se concentrent uniquement sur ce qu’elles peuvent accomplir au cours des six prochains mois avant l’entrée en vigueur de l’EUDR. Cependant, nous savons que le changement nécessaire au sein des secteurs et des paysages d’approvisionnement ne se produira pas si les entreprises se concentrent uniquement sur la conformité de leur chaîne d’approvisionnement avec la loi au lieu de se concentrer sur ce qu’elles peuvent accomplir ensemble. 

Que votre entreprise en soit à la première ou à la sixième étape, Anthesis est là pour vous aider dans votre parcours. 

]]>
Lignes directrices du TNFD : Informations financières liées à la nature   https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/lignes-directrices-du-tnfd/ Tue, 15 Jul 2025 17:37:28 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55952

Lignes directrices du TNFD : Informations financières liées à la nature  

feuilles

Se préparer à l’essor de la réglementation Nature : les recommandations finales du TNFD 

Après vingt-sept mois de travail, la publication des recommandations finales de la Taskforce on Nature-Related Financial Disclosure (TNFD) créera une référence historique permettant aux investisseurs de mieux intégrer les risques liés à la nature dans la gestion de portefeuille et l’allocation d’actifs. 

Par conséquent, toute société cotée en bourse doit être prête à faire face à la probabilité que le TNFD, à l’instar de son homologue axé sur le climat, le Taskforce on Climate-Related Financial Disclosures, suive une voie similaire pour orienter les marchés financiers dans l’évaluation de la valeur des actifs et l’allocation du capital en conséquence. Par conséquent, ce qui est maintenant un cadre de divulgation volontaire, axé sur le marché, pourrait rapidement évoluer pour faire partie du cadre réglementaire obligatoire dans de nombreux pays. 

Passer de la vision à l’action après la COP15 à Montréal 

Pour les près de 200 pays qui se sont mis d’accord sur le Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) Kunming-Montréal lors de la COP15 en décembre dernier, le TNFD offre un potentiel important pour fournir un cadre prêt à l’emploi afin d’accélérer les progrès vers les quatre objectifs et les 23 cibles du CMB à atteindre d’ici 2030. 

Plus précisément, le CMB engage les pays, par le biais de l’Objectif 15, à prendre des mesures juridiques, administratives ou politiques pour s’assurer que les grandes entreprises et les institutions financières transnationales surveillent, évaluent et divulguent de manière transparente leurs risques, dépendances et impacts sur la biodiversité par le biais de leurs opérations, de leurs chaînes d’approvisionnement et de valeur, et de leurs portefeuilles1

Tout comme les recommandations du TCFD sont passées de lignes directrices de divulgation volontaire à une exigence réglementaire de se conformer ou de s’expliquer, nous verrons probablement une page arrachée du même manuel. La Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud et le Japon ont chacun signalé leur intention ou leur volonté d’adopter le TNFD. Le Brésil, l’UE, l’Indonésie et Singapour ont déjà commencé à mettre en œuvre ou sont en train d’exiger des divulgations liées à la biodiversité. 

Pourquoi la divulgation d’informations financières liées à la nature est-elle importante ? 

Plus de la moitié de l’économie mondiale, évaluée à 58 billions de dollars, dépend fortement ou modérément de la nature et de ses services, de sorte que la gestion des risques liés à la nature est un problème important pour toute entreprise et institution financière. Le Rapport sur les risques mondiaux classe la perte de biodiversité et la perte d’écosystèmes parmi les cinq principales menaces pour l’humanité au cours de la prochaine décennie. Pourtant, à l’heure actuelle, la divulgation par les entreprises concernant les impacts sur la nature est limitée. 

Bien que les chaînes de valeur de nombreuses grandes entreprises contribuent à la perte de biodiversité, seules 5 % des 389 entreprises analysées par la World Benchmarking Alliance ont réalisé une évaluation scientifique pour montrer l’impact de leurs activités sur la nature et la biodiversité. En 2023, le CDP a ajouté de nouvelles questions sur la biodiversité, signalant ainsi son intention de commencer à évaluer les entreprises en fonction d’un éventail élargi de questions environnementales afin de mieux fournir aux investisseurs des informations clés sur les risques liés à la nature. 

De la même manière, Nature Action 100, une initiative mondiale d’engagement des investisseurs, exerce une pression accrue sur 100 entreprises pour qu’elles augmentent leurs ambitions et leurs actions visant à réduire la perte de nature et de biodiversité. 

En juin, le groupe d’investisseurs, composé d’AXA Investment Managers, de Columbia Threadneedle Investments, de BNP Paribas Asset Management, de Church Commissioners for England, de Domini Impact Investments, de Federated Hermes Limited, de Karner Blue Capital, de Robeco, de Storebrand Asset Management et de Christian Brothers Investment Services, s’est aligné sur huit secteurs clés. 

Bien que la liste des entreprises ciblées ne soit pas encore publique, des rapports indiquent que les équipes d’engagement des investisseurs sont en cours de finalisation et que des lettres d’engagement de base seront envoyées aux entreprises d’ici la fin du mois de septembre. 

Huit secteurs clés 

  • Biotechnologie et produits pharmaceutiques ;  
  • Produits chimiques, tels que les produits chimiques agricoles ; 
  • Articles ménagers et personnels ; 
  • Le commerce de détail de biens de consommation, y compris le commerce électronique et les détaillants et distributeurs spécialisés ; 
  • L’alimentation, allant des producteurs de viande et de produits laitiers aux aliments transformés ; 
  • Commerce de détail d’aliments et de boissons ; 
  • Foresterie et papier, y compris l’aménagement forestier et les produits de pâtes et papiers ; et 
  • Métaux et mines 

Premiers pas : comment exploiter le TNFD pour identifier et agir sur les risques liés à la nature 

Le TNFD offre un cadre aux entreprises et aux financiers pour évaluer et divulguer leurs dépendances et impacts sur la nature et intégrer ces informations dans la prise de décision financière. Grâce à son approche d’évaluation des risques et des opportunités LEAP, le TNFD permet aux entreprises et aux institutions financières de comprendre dans quelle mesure l’entreprise dépend des services écosystémiques fournis par la nature et comment ces dépendances créent des risques importants pour l’entreprise ou le portefeuille d’allocation de capital. 

L’approche LEAP aide les organisations à évaluer les impacts et les dépendances liés à la nature de leurs opérations directes et de leur chaîne de valeur et à hiérarchiser les risques et les opportunités liés à la nature. 

Pour s’engager dans cette aventure, il faut d’abord s’appuyer sur cinq domaines d’action clés:  

  1. Commencer à 
    recueillir des informations et des données existantes (biodiversité, eau, polluants, produits clés, déchets) dans les unités commerciales, les actifs et les chaînes de valeur en amont. Ensuite, passez en revue les normes existantes (Natural Capital Protocol, CDP, Global Reporting Initiative, Science Based Targets Network) et les ressources (ENCORE, Integrated Biodiversity Assessment Tool, Risk Filter Suite du WWF). Enfin, développez une compréhension des problèmes de la nature matérielle. 
  1. L’exposition aux risques liés à la nature 
    d’une organisation est directement liée à l’intégrité et à la résilience des écosystèmes et des services écosystémiques dont l’entreprise dépend. Commencez par superposer l’empreinte opérationnelle et commerciale de votre organisation avec des données spatiales sur les biomes et les écosystèmes terrestres, d’eau douce et océaniques afin d’identifier les interactions entre les activités économiques et la nature et la santé des écosystèmes à chaque endroit. Utilisez ces informations pour hiérarchiser les emplacements en fonction des risques et des opportunités liés à la nature. 
  1. Évaluer les dépendances et les impacts prioritaires  

Tenir compte du rôle de la nature dans la fourniture de services écosystémiques pour soutenir les processus commerciaux qui non seulement produisent des produits ou des services, mais génèrent également des revenus et créent de la valeur pour l’entreprise. En identifiant les dépendances et les impacts liés à la nature à chaque endroit prioritaire, vous pouvez commencer à rendre explicites les actifs environnementaux et les services écosystémiques dont l’entreprise dépend et génèrent de la valeur financière. Rendre les dépendances plus visibles dans la prise de décision des entreprises et des investissements est une première étape cruciale pour mieux comprendre les risques liés à la nature. De même, l’identification des facteurs d’impact qui entraînent des changements dans le capital naturel peut aider les organisations à évaluer la perte qui en résulte. Par exemple, certaines approches de la production agricole pourraient entraîner la conversion des terres, ce qui contribue au déclin des populations d’espèces, y compris les pollinisateurs, ce qui entraînerait une réduction de la productivité et du rendement des cultures. 

  1. Évaluer les risques et les opportunités 
    importants liés à la nature Les risques et opportunités importants liés à la nature d’une organisation découleront des dépendances et des impacts de l’entreprise vis-à-vis de la nature, comme l’illustre la figure ci-dessous. Les dépendances et les impacts peuvent entraîner des risques liés à la nature en raison des changements de l’état de la nature, de la circulation des services écosystémiques et des impacts sur la société résultant des impacts des entreprises sur la nature. Les opportunités liées à la nature se présentent en donnant d’abord la priorité aux opportunités d’éviter et de réduire les impacts négatifs, tout en contribuant à un avenir positif pour la nature en régénérant et en restaurant la nature grâce à une transformation stratégique des modèles commerciaux, des produits, des services et des investissements. 
  1. Se préparer à réagir et à rendre compte 
    Au point culminant de cette évaluation, les organisations doivent être prêtes à démontrer quelles décisions de gestion des risques, de stratégie et d’allocation des ressources sont prises en conséquence. En fonction des risques et des opportunités identifiés, les équipes de direction de l’entreprise doivent fixer des objectifs et définir et mesurer les performances en matière de gestion des dépendances, des impacts, des risques et des opportunités liés à la nature. Le TNFD recommande aux entreprises de fixer des objectifs fondés sur la science en utilisant le cadre du réseau Science Based Targets pour l’eau douce et les terres. 

Au-delà du risque : libérer les opportunités en intégrant la valeur de la nature dans la prise de décision 

Les entreprises qui ne sont pas préparées seront confrontées à divers risques liés à la nature. Qu’il s’agisse de chocs perturbateurs, de chaînes d’approvisionnement ou d’opérations de fabrication en raison de dépendances à l’égard de ressources épuisées, de risques financiers liés à la hausse des primes d’assurance et des coûts d’investissement ou des risques de transition liés aux changements réglementaires, le coût de l’inaction n’est pas une question de probabilité, mais de rapidité et d’ampleur. 

Et pour certains, ces risques sont déjà là. L’écoblanchiment, par exemple, présente un risque substantiel pour les entreprises en sapant la confiance et la satisfaction des consommateurs lorsque les allégations environnementales sont exagérées ou fausses. Cela crée des risques de réputation pour l’entreprise ainsi que des conséquences juridiques et réglementaires potentielles. 

Pourtant, pour d’autres, l’intégration de la valeur de la nature dans la prise de décision peut créer une myriade d’opportunités liées à la nature, de l’amélioration de la valeur de la marque au renforcement de l’accès au marché et à l’attraction de nouvelles sources de capitaux et de revenus. 

Vous n’avez pas à faire ce voyage seul. Nos experts de la nature sont prêts à aider votre organisation à comprendre, localiser et identifier les impacts, les dépendances, les risques et les opportunités liés à la nature. 

De plus, nos experts en gestion de l’eau, en forêts et en agriculture peuvent permettre à votre organisation de fixer des objectifs et d’élaborer des stratégies pour s’aligner sur le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Où que vous soyez dans votre parcours, Anthesis propose un ensemble complet de services intégrés pour équiper et habiliter votre organisation à intégrer la valeur de la nature dans les décisions commerciales et d’investissement et à débloquer des opportunités. 

Nous contacter

Nous serions ravis d’avoir de vos nouvelles

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

Chargement…
]]>
Anthesis et Wallbrook maintiennent leur Position de Leader dans le Guide Chambers and Partners 2025 https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/leader-chambers-partners-2025/ Mon, 07 Jul 2025 16:36:35 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55935

Anthesis et Wallbrook maintiennent leur Position de Leader dans le Guide Chambers and Partners 2025

Nous sommes fiers d’annoncer qu’Anthesis et Wallbrook, qui fait partie d’Anthesis, ont une nouvelle fois été reconnus comme cabinets de référence pour les guides « Chambers and Partners 2025 », obtenant des classements de premier plan dans plusieurs domaines de pratique.

wallbook recognised as a leading firm in the 2025 chambers and partners guide
anthesis recognised as a leading firm in the 2025 chambers and partners guide

Les classements sont fondés sur des recherches indépendantes et, surtout, sur les retours directs de nos clients. Cette reconnaissance témoigne de la qualité, de la rigueur et de l’impact de notre travail, ainsi que de la confiance que nos clients nous accordent pour les accompagner sur des sujets ESG et d’investigation critiques.

Cette année, il est particulièrement notable qu’Anthesis ait été désigné comme l’un des trois seuls prestataires ESG au monde à obtenir un classement Band 1 dans la catégorie Risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Cette étape importante reflète la solidité de notre offre ESG intégrée et notre leadership continu pour aider nos clients à naviguer dans un environnement réglementaire et de durabilité en constante évolution.

Par ailleurs, Wallbrook conserve pour la cinquième année consécutive son classement Band 1 pour sa pratique mondiale en Due Diligence d’Investigation (IDD), maintenant ainsi sa position de leader du marché depuis la création de cette catégorie en 2020. Wallbrook maintient également un classement Band 2 dans la catégorie mondiale de « Recherche et Récupération d’Actifs ».

Nous sommes également ravis que plusieurs de nos experts aient été distingués individuellement dans le guide 2025 :

  • Jonathan Swift, Directeur ESG & Reporting, a été classé pour la première fois en tant que praticien Band 2 dans la catégorie Recherche et Récupération d’Actifs.
  • Mariana Abreu, Responsable mondiale des droits humains, est la seule praticienne ESG au monde à être classée Band 1 dans la catégorie Risques ESG.
  • Tim Clare, Responsable ESG & Reporting pour la région EMEA, fait partie des trois seules personnes au monde à obtenir un classement Band 2 dans la catégorie Risques ESG.
  • James Hunt, Responsable mondial ESG et CEO de Wallbrook, ainsi qu’Ian Barclay, Directeur de la Croissance Stratégique, ont conservé leur classement Band 2 dans la catégorie individuelle Due Diligence Investigative.
james hunt retained his Band 2 ranking in the individual Investigative Due Diligence category
Mariana Abreu is the only ESG practitioner globally to be ranked Band 1 in the ESG Risk category
ian barclay retained their Band 2 ranking in the individual Investigative Due Diligence category
tim clare is one of only three individuals globally to achieve a Band 2 ranking in the ESG Risk category

Nous sommes extrêmement fiers d’être à nouveau reconnus par Chambers and Partners pour 2025. Ces classements reflètent l’impact de notre approche intégrée et la confiance que nos clients nous accordent pour fournir un accompagnement ESG et d’investigation rigoureux et tourné vers l’avenir. Le fait que ces distinctions reposent sur les retours de nos clients leur confère une valeur toute particulière.

James Hunt, Responsable mondial, Conseil ESG

Nous remercions l’ensemble de nos experts pour leur engagement constant à fournir un travail d’exception et à générer un impact significatif pour nos clients, alors qu’ils évoluent dans un environnement complexe et accélèrent leur progression vers une performance durable.

Consultez le guide complet Chambers and Partners 2025 ici.

Découvrez nos solutions, notamment en Droits Humains et Conseil ESG.

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
Rapport d’avancement de la révision de la ESRS: ce que vous devez savoir sur les dernières mises à jour des ESRS par l’EFRAG https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/rapport-davancement-de-la-revision-de-la-esrs/ Wed, 25 Jun 2025 10:26:29 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/esrs-revision-progress-report-what-you-need-to-know-about-the-latest-updates-to-the-esrs/

Rapport d'avancement de la révision de la ESRS

Ce que vous devez savoir sur les dernières mises à jour des ESRS par l’EFRAG

River

Le 19 juin 2025, l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group a publié une mise à jour sur la révision des normes européennes de reporting en matière de durabilité (ESRS).  Cette étape clé s’inscrit dans le cadre du paquet de simplification réglementaire Omnibus de la Commission européenne, qui vise à alléger les obligations de reporting pour les entreprises tout en respectant les ambitions du pacte vert pour l’UE.

En tant que membre « Friends of EFRAG », Anthesis a activement contribué à la phase de consultation publique et se félicite de l’orientation prise par ces évolutions proposées, alignées sur une ambition de simplification sans compromis sur l’impact.

Bien qu’encore en cours d’élaboration, ce rapport d’étape esquisse les contours d’une version révisée et simplifiée des normes ESRS. L’objectif : alléger les exigences de reporting, recentrer les rapports sur les enjeux stratégiques et renforcer l’alignement avec les cadres internationaux. Une deuxième version est attendue début juillet, avant la soumission des orientations techniques finales à la Commission européenne d’ici au 31 octobre 2025.

Comment cela s’inscrit-il dans l’évolution plus large de la CSRD ?

Les révisions proposées des normes ESRS font partie intégrante du paquet de simplification de l’UE publié en février 2025 et actualisé en juin. Elles visent à clarifier les obligations de transparence imposées par les ESRS.

Si l’amendement « Stop the Clock » a repoussé les délais de déclaration pour de nombreuses entreprises, d’autres éléments réglementaires – comme le périmètre des entités concernées ou les modalités de publication –, restent à l’étape de la proposition. Le 21 juin dernier, le Conseil de l’UE a publié une nouvelle proposition Omnibus, alignée avec l’EFRAG, visant à rationaliser les divulgations ESRS, à supprimer les points de données non essentiels et assurer l’interopérabilité entre les normes ESRS et ISSB.

Pour en savoir plus sur l’omnibus de l’UE, cliquez ici

Que nous dit le rapport d’étape ?

Le projet s’articule en quatre axes clés de simplification :

L’EFRAG reconnaît que les exigences actuelles en matière de double matérialité mobilisent d’importantes ressources et risquent de se transformer en un simple exercice de conformité, plutôt qu’en une véritable analyse stratégique des impacts, risques et opportunités propres au modèle d’affaires de chaque organisation.

Cette approche actualisée vise à :

    • Prioriser le modèle d’affaires de l’organisation pour identifier les enjeux matériels ;
    • Éviter d’exiger une divulgation exhaustive sur un sujet si seul un sous-thème est pertinent ;
    • Clarifier la prise en compte des mesures d’atténuation lors de l’évaluation des impacts ;
    • Cibler les évaluations sur des informations utiles à la décision, sans rechercher l’exhaustivité ;
    • Promouvoir un processus proportionné et fondé sur des données probantes. révisions devraient aider les organisations à générer des informations plus pertinentes pour leurs modèles d’affaires et leurs chaînes de valeur uniques, renforçant ainsi la double matérialité en tant qu’étape fondamentale pour identifier ce qui compte le plus. Cette clarté soutient la mise en œuvre de pratiques de durabilité plus ciblées et plus efficaces et permet des rapports plus significatifs et harmonisés dans le cadre de la CSRD.

Ces évolutions devraient permettre aux organisations de produire des informations plus pertinentes et adaptées à leur réalité, renforçant ainsi la double matérialité comme levier stratégique pour identifier ce qui compte vraiment. Cette clarification favorise l’adoption de pratiques de durabilité plus pertinentes et performantes, tout en garantissant des rapports plus simples et cohérents, harmonisés avec les exigences de la CSRD.

Le rapport reconnaît qu’en raison d’un manque de clarification sur la flexibilité des préparateurs avec le modèle de rapport, les organisations ont eu du mal à raconter leur histoire unique en matière de durabilité et à rendre la divulgation du rapport un exercice de conformité. Il y est aussi souligné que le manque de flexibilité dans le modèle de reporting initial a freiné la capacité des entreprises à valoriser leur démarche de durabilité, au profit d’une approche trop normative.

Pour favoriser un reporting plus cohérent et plus percutant :

    • Les organisations pourront inclure un résumé exécutif
    • Les informations détaillées pourront être reléguées en annexe pour plus de lisibilité ; La divulgation sera recentrée sur les enjeux matériels, avec une distinction claire entre exigences impératives et optionnelles ;
    • Des recommandations clarifieront la flexibilité permise, permettront d’éviter la duplication des informations et favoriseront ainsi un récit ESG cohérent

Dans sa logique de simplification, l’EFRAG propose une réduction significative du nombre requis d’indicateurs selon la méthode suivante :

    • Indication précise des divulgations obligatoires

    • Meilleur alignement entre les normes transversales (ESRS 1 et 2) et les normes thématiques pour limiter les doublons ;

    • Suppression des indicateurs non essentiels (qualitatifs et quantitatifs), mais en maintenant le focus sur les indicateurs quantitatifs.

    • Indication précise des divulgations obligatoires

La proposition met l’accent sur une interopérabilité renforcée avec d’autres référentiels, en particulier les normes IFRS/ISSB. Conseil des normes internationales de durabilité Article sur la nomes (ISSB) S1 et S2. Cela implique l’alignement des périmètres et du vocabulaire utilisés dans l’ensemble des référentiels.

La portée de cette évolution: une avancée stratégique pour renforcer le rôle de la double matérialité

Chez Anthesis, nous saluons ces mesures de simplification, notamment la reconnaissance de la double matérialité comme un véritable levier stratégique, et non comme une contrainte purement réglementaire. Cette orientation s’inscrit pleinement dans notre démarche et reflète les retours que nous avons partagés lors des consultations.

Nous constatons que, dans de nombreuses entreprises, des évaluations menées sans expertise ESG approfondie aboutissent à des analyses de double matérialité insuffisamment robustes : les impacts, risques et opportunités identifiés restent souvent trop génériques ou déconnectés des réalités commerciales, sectorielles et opérationnelles. Cela complique la définition de stratégies pertinentes et crée un écart entre les enjeux effectivement gérés et ceux simplement reportés.

Bien conduite, la double matérialité doit permettre aux organisations de valoriser les spécificités de leur chaîne de valeur, de hiérarchiser les enjeux prioritaires et de générer une valeur durable et mesurable.

Les évaluations réalisées par Anthesis reposent sur une expertise ESG éprouvée et une compréhension fine du pragmatisme nécessaire aux entreprises, garantissant des analyses sur mesure et directement exploitables pour la prise de décision.

Quelles actions pour les organisations ?

Même si la norme de la CSRD reste susceptible d’évoluer, la trajectoire de simplification est désormais actée.

Pour les organisations qui entament leur deuxième année de reporting CSRD, il sera sans doute difficile d’intégrer immédiatement toutes les simplifications prévues. Toutefois, il est déjà possible de s’aligner sur l’esprit de la réforme : ajouter un résumé exécutif, développez des stratégies claires de gestion des impacts, risques et opportunités (IRO), et assurez-vous que vos rapports reflètent l’alignement entre vos actions, vos indicateurs clés de performance et vos résultats. Les actions se porteront le plus tôt possible sur la mise en valeur de vos enjeux matériels, de vos résultats et trajectoire en évitant les redondances. Le contenu du rapport sera également clef pour structurer un récit ESG cohérent et accessible aux parties prenantes.

Pour les entreprises qui ont un délai de deux ans, il y a du temps pour se préparer, mais beaucoup à faire avant la date limite. Si vous ne l’avez pas déjà fait, nous vous recommandons de commencer votre évaluation de la double matérialité dès maintenant, en utilisant ces révisions provisoires comme guide. Cela vous donne le temps de collecter des données, de combler les lacunes et d’élaborer une stratégie de durabilité intégrée avant l’échéance de l’exercice 2027.

Celles ayant déjà finalisé leur double matérialité peuvent engager une analyse des écarts (gap analysis), en se concentrant sur les trois normes prioritaires : E1 (climat), S1 (ressources humaines) et G1 (gouvernance). L’analyse des rapports existants des entreprises de la vague 1 montre que ces thématiques constituent un socle pertinent pour structurer les premiers rapports de durabilité alignés à la CSRD et gagner en efficacité. Privilégiez les indicateurs quantitatifs obligatoires afin de rationaliser la démarche et de maintenir la dynamique.  

Vous pouvez également appliquer cette démarche ciblée à d’autres enjeux matériels évidents. La prolongation du calendrier réglementaire constitue une opportunité pour renforcer en continu la qualité et la maturité de vos rapports d’ici 2028. Avec une feuille de route réaliste et un engagement fort de la direction, vous maximiserez vos chances d’obtenir les ressources et la mobilisation nécessaires, car la réussite du reporting ESG repose sur une implication collective, au-delà des seuls responsables dédiés.

Comment Anthesis peut vous aider

Les clients d’Anthesis représentent une communauté mondiale d’entreprises avant-gardistes et leaders du développement durable qui s’engagent à créer un impact mesurable et une valeur à long terme. Toutes ont été en phase de démarrage un jour.

Nous vous guidons pas à pas pour transformer l’obligation de reporting de durabilité en véritable levier de création de valeur, bien au-delà de la simple conformité.

 De l’accompagnement à l’analyse de double matérialité au développement de contenu et design des rapports en passant par l’analyse des écarts et l’établissement de la feuille de route. Nous pouvons aussi être acteurs sur mise en œuvre des actions correctives sur tous les ESRS (Climat, Pollution, Eau, Biodiversité, Circularité, Droits du travail, Droits Humains, et la Gouvernance) afin d’être en conformité avec les exigences. Notre équipe d’experts ESG a déjà travaillé sur près d’une centaine de projets en lien avec la CSRD.

Notre approche garantit que vos divulgations CSRD :

  • Reflètent votre identité, vos enjeux, vos risques et opportunités spécifiques
  • Renforcent la gouvernance, la performance et l’impact durable de votre organisation.
  • Fournissent des informations pertinentes pour la prise de décision de toutes vos parties prenantes,
  • Soient alignées avec les dernières exigences de la CSRD

Avec plus de 1 400 spécialistes couvrant le climat, les droits humains, la chaîne d’approvisionnement, la finance et bien d’autres domaines, nous mobilisons une expertise technique pointue, une maîtrise réglementaire et une expérience reconnue dans la conduite du changement.

Que vous débutiez votre démarche CSRD ou prépariez votre second rapport, nous vous accompagnons pour transformer vos analyses de matérialité en actions concrètes et génératrices de valeur.

Nous contacter

Nous serions ravis d’avoir de vos nouvelles

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

Chargement…
]]>
Le processus d’examen de la norme Net Zero d’entreprise https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/le-processus-dexamen-de-la-norme-net-zero-dentreprise/ Mon, 28 Apr 2025 08:45:22 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55858

Le processus d'examen de la norme Net Zero d'entreprise

natur

La pratique de la définition des objectifs de scope 3 et de la décarbonisation de la chaîne de valeur a considérablement évolué, tout comme l’écosystème d’acteurs, de connaissances et d’outils soutenant cette composante importante de la lutte contre le changement climatique. Cette avancée a non seulement augmenté le nombre d’entreprises fixant des objectifs de scope 3, mais a également repoussé les limites de la connaissance et amélioré la compréhension des défis et des opportunités associés à la décarbonisation des chaînes de valeur des entreprises, à mesure que les entreprises passent de la définition au suivi et à la mise en œuvre de ces objectifs.

Dans le cadre d’un processus de consultation impressionnant et robuste, la Science Based Targets Initiative (SBTi) a publié sa première série de documents dans le cadre de son processus de révision de la norme Corporate Net-Zero Standard (CNZS).[1] Après avoir reçu un barrage quasi continu de commentaires de la part d’entreprises, de partenaires et de diverses parties prenantes externes, en particulier avec de nombreux objectifs d’entreprise arrivant à la fin de leur premier cycle de mise à jour en 2025 (voir nos dernières perspectives sur la revalidation des objectifs basés sur la science (SBT) ici : 5 ans plus tard : Revalider les objectifs basés sur la science), le SBTi semble être à un point d’inflexion.

À la fin de l’année 2023, les entreprises ayant des SBT ou des engagements représentaient 39 % de l’économie mondiale en termes de capitalisation boursière.[2] En outre, les entreprises ayant des SBT ont fait des progrès considérables dans l’atteinte de leurs objectifs de scope 1 et 2, réduisant ces émissions d’un taux annuel linéaire de 5,9 %.[3] Les entreprises privilégient la réduction des émissions par diverses méthodes, 64 % d’entre elles se concentrant sur la réduction des émissions absolues. Et alors que plus de 97 % des entreprises avaient inclus les émissions de scope 3 dans leurs objectifs, les progrès sur le scope 3 restent insaisissables pour beaucoup.

À cette fin, la SBTi a entamé une révision majeure de sa CNZS (Corporate NetZero Standard) avec les objectifs déclarés de :

  1. Alignez-vous sur les dernières avancées scientifiques et les meilleures pratiques.
  2. Améliorer l’approche de la SBTi en matière de réduction des émissions de la chaîne de valeur (Scope 3).
  3. Intégrer l’amélioration continue et l’évaluation de l’atteinte des objectifs.
  4. Améliorer la structure et l’interopérabilité.

Les résultats escomptés sont une version finale révisée de la CNZS (version 2.0), un outil d’accompagnement Net-Zero et des révisions finalisées des indicateurs d’évaluation des critères. En outre, la SBTi prévoit de publier un guide sur les réclamations afin de faciliter les réclamations crédibles faites par les entreprises disposant de SBT validés.

Chronologie:

La publication des documents de juillet vise à fournir un résumé des preuves reçues à ce jour ainsi que des révisions potentielles explorées par le SBTi. Les documents ne doivent pas être interprétés comme des directives mises à jour ou des indications sur les changements prédéterminés à venir.

Documents divulgués

Document de travail sur le scope 3

Le document de travail sur le scope 3 a été élaboré à partir des commentaires des parties prenantes reçus dans le cadre d’une enquête menée auprès de plus de 230 organisations (dont 85 % avec des SBT ou des engagements validés) publiée par la SBTi en 2023, d’une session de groupe de discussion au début de 2024 et d’un examen de la littérature disponible et des meilleures pratiques émergentes.

La SBTi reconnaît les défis auxquels sont confrontées les entreprises pour atteindre leurs objectifs de scope 3, 50 % des personnes interrogées déclarant être « en retard » dans la réalisation de leurs objectifs en raison des limites des mesures d’émissions agrégées, des méthodes de fixation des objectifs, des limites, des niveaux d’influence et de la mesure des progrès qui entravent une mise en œuvre efficace. Dans ce document de travail, la SBTi propose trois principaux domaines d’exploration pour des modifications potentielles des critères de fixation des objectifs :

  1. Offrir davantage d’options d’établissement d’objectifs, telles que :
    • Des objectifs spécifiques à une catégorie, plutôt que d’agréger les objectifs de scope 3 sous une seule métrique de tCO2e, réduits pour l’ensemble du scope 3.
    • Objectifs d’alignement, visant à suivre les actions positives plutôt que les réductions d’émissions (les exemples existants incluent les  objectifs d’engagement des fournisseurs et les objectifs de couverture du portefeuille).
    • Des politiques, telles que l’approvisionnement durable et l’innovation des produits, qui peuvent favoriser la décarbonisation de la chaîne de valeur.
  2. Modifier les exigences en matière de limites des cibles, passant d’une couverture globale de 67 % pour les cibles à court terme et de 90 % pour les cibles à long terme à une approche plus nuancée.
  3. Explorer le rôle de l’influence, à travers deux options proposées :
    • Proposition 1 : donner la priorité aux sources d’émissions les plus influentes à traiter à court terme.
    • Proposition 2 : différencier les interventions en fonction du niveau d’influence (par exemple, fixer des objectifs sur les émissions ayant une influence, tout en abordant l’impact des émissions ayant moins d’impact par d’autres moyens).

En outre, cet article explore le rôle potentiel de la certification et des certificats d’attributs environnementaux (EAC) dans l’atteinte des objectifs du scope 3. Ce faisant, la SBTi présente cinq scénarios potentiels pour l’utilisation de différents CAE :

  1. Certificats de produits issus d’activités de la chaîne de valeur avec une traçabilité élevée (par exemple, café certifié Rain Forest Alliance),
  2. Certificats de marchandises provenant d’activités de la chaîne de valeur à faible traçabilité (par exemple, SAF du système de réservation et de réclamation),
  3. Crédits carbone au sein de la chaîne de valeur (par exemple, unités de réduction des émissions à l’intérieur du bassin d’approvisionnement),
  4. Crédits carbone pour soutenir la neutralisation des émissions résiduelles (par exemple, crédits de retrait retirés pour traiter les émissions restantes au cours de l’année cible de zéro émission nette),
  5. Crédits carbone à l’appui de l’atténuation au-delà de la chaîne de valeur (p. ex., crédits pour la réduction du méthane dans les sites d’enfouissement).

La SBTi établit une distinction entre la compensation (dans laquelle les crédits carbone sont utilisés pour compenser les émissions) et la BVCM (Beyond Value Chain Mitigation) qui est destinée à soutenir les demandes de contribution ou de compensation, mais ne se traduit pas par une réduction nette des émissions déclarées.

Preuves reçues sur l’efficacité des certificats d’attributs environnementaux

Ce document contient toutes les preuves reçues par SBTi lors de son appel à contributions entre septembre 2023 et novembre 2023. Aucune évaluation ou commentaire de la SBTi n’est fourni dans le présent document.

Rapport de synthèse des preuves sur l’efficacité des certificats d’attributs environnementaux dans les objectifs climatiques des entreprises – Partie 1 : Crédits carbone

Il s’agit du premier d’une série de rapports de synthèse sur l’efficacité des CAE, axés uniquement sur les crédits carbone. Le SBTi a reçu 111 éléments de preuve uniques, dont 71 ont été jugés pertinents pour le sujet. Les données probantes ont été regroupées en trois niveaux : A, B et C, A et B étant perçus comme présentant moins de risque de biais que C. La SBTi a évalué les données probantes à travers trois thèmes principaux :

  1. Résultats de l’atténuation et conditions d’efficacité : La SBTi a constaté que les résultats des niveaux A et B suggèrent que « divers types de crédits carbone sont inefficaces pour obtenir les résultats d’atténuation escomptés ». Cependant, il convient également de noter que les preuves du niveau C ont produit des résultats plus mitigés, la SBTi mettant en garde que : « Compte tenu de l’hétérogénéité des crédits carbone entre les différents types de projets, méthodologies et autres conditions, les conclusions de cette section doivent être comprises comme des conclusions spécifiques aux éléments de preuve soumis à la SBTi et non généralisées au-delà de cela. »
  2. Cas d’utilisation des crédits carbone par les entreprises et implications pour la transformation alignée sur la neutralité carbone et le financement du climat : La SBTi a constaté trois utilisations principales des crédits carbone par les entreprises :
    • Compensation – Achat et retrait de crédits générés par des activités en dehors de la chaîne de valeur de l’entreprise comme substitut à la réduction de leurs propres émissions.
    • Insetting – achats et retraits de crédits générés par des activités au sein de la chaîne de valeur de l’entreprise.
    • Au-delà de l’atténuation de la chaîne de valeur  – acheter et retirer des crédits générés par des activités en dehors de la chaîne de valeur de l’entreprise en complément de la réduction de leurs propres émissions, pour faire des demandes d’indemnisation ou de contribution.

La SBTi note des risques évidents liés à l’utilisation de crédits carbone pour la compensation, notamment l’entrave aux progrès vers la neutralité carbone et la réduction potentielle du financement de la lutte contre le changement climatique.

  1. Allégations : Les résultats montrent que le nombre et les différentes affirmations faites par les entreprises ont entraîné de la confusion sur le marché. Avec l’augmentation de la réglementation relative aux allégations écologiques, le risque associé à la formulation d’allégations imprécises ne peut être sous-estimé. (Consultez notre livre blanc sur les revendications écologiques pour en savoir plus sur la façon de faire des allégations crédibles.)

Résultats d’une revue systématique indépendante sur l’efficacité des crédits carbone dans les objectifs climatiques des entreprises

L’évaluation indépendante réalisée par Evidensia a mis en évidence une limite majeure : le nombre d’études crédibles disponibles pour évaluer l’efficacité des crédits carbone dans les stratégies climatiques des entreprises reste trop restreint. Selon Evidensia, « un examen systématique des résultats ne peut être mené sur un échantillon si limité, car il ne fournirait pas une base de synthèse solide pour tirer des conclusions fiables ». Cette constatation souligne l’urgence de poursuivre les recherches sur l’utilisation et l’efficacité des crédits carbone dans divers contextes et cadres d’application.

Regard vers l’avenir

Pour garantir à la fois la crédibilité et l’amplification de l’action climatique, il est essentiel que la SBTi et ses partenaires développent un système renforcé. Dans cette optique, la SBTi a d’ores et déjà franchi des étapes clés pour faire progresser le débat autour des engagements de neutralité carbone des entreprises, notamment sur les défis liés à la décarbonation du scope 3 et le rôle des certificats d’évitement ou de captation des émissions (EAC). Ce travail est mené avec rigueur et dans un esprit de consultation ouverte.

Bien que cette nouvelle version constitue une avancée majeure, il est encore prématuré de prévoir quels ajustements définitifs seront intégrés à la norme Corporate Net-Zero. Si les recherches soulignent une efficacité limitée des crédits carbone existants, elles restent insuffisantes pour couvrir la diversité des cadres et programmes de crédits. La SBTi différencie clairement la compensation classique, qui peut freiner la transition vers la neutralité carbone, de l’atténuation au-delà de la chaîne de valeur (BVCM), considérée comme un levier complémentaire utile mais non substitutif aux réductions internes.

Les documents de la SBTi, ainsi que les retours d’expérience du secteur, insistent sur le besoin de reconnaître, mesurer et normaliser davantage les efforts de décarbonation, notamment ceux qui ne sont pas actuellement intégrés aux inventaires GES des entreprises mais qui sont déterminants pour atteindre la neutralité carbone.

Par ailleurs, le débat sur l’efficacité des crédits carbone souligne la nécessité d’une évolution des mécanismes de marché. Si les prix actuels peuvent accompagner les premières étapes de la décarbonation, des investissements plus ambitieux seront nécessaires pour réduire les émissions les plus complexes, ce qui implique d’adapter les marchés en conséquence afin d’augmenter le financement de l’action climatique.

Enfin, pour que ces évolutions soient pleinement efficaces, elles doivent être encadrées par des processus robustes. La SBTi propose des orientations claires et invite désormais les parties prenantes à participer activement, notamment via la consultation publique sur le document de travail relatif au scope 3 (vos commentaires peuvent être partagés ici).

Comment Anthesis peut vous accompagner

Chez Anthesis, nous aidons les entreprises à avancer avec ambition sur leur trajectoire de décarbonation. Nous intervenons à chaque étape – de l’inventaire de GES à la définition des objectifs, en passant par la revalidation et la mise en œuvre des actions de décarbonation – pour garantir que vos SBT restent solides, crédibles et alignés avec les dernières avancées scientifiques sur le climat.

En collaborant avec Anthesis, vous renforcez la résilience de votre organisation face aux défis climatiques et préparez sa réussite dans une économie bas carbone.


[1] La version 1.0 de la CNZS a été publiée en octobre 2021, à la suite d’un processus pluriannuel des parties prenantes. Le CNZS a fait l’objet de révisions mineures dans le passé, actuellement sur la version 1.2, sortie en mars 2024. En mai 2024, la SBTi a publié son mandat qui définit les objectifs, la portée et le calendrier de la première révision substantielle de la CNZS (version 2.0).

[2] Rapport de suivi SBTi 2023

[3] Rapport de suivi SBTi 2022

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
SBTi publie la version 2.0 du standard NetZero pour les entreprises https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/sbti-2-standard-netzero-pour-les-entreprises/ Mon, 28 Apr 2025 08:28:02 +0000 https://www.anthesisgroup.com/fr/?p=55853

SBTi publie la version 2.0 du standard NetZero pour les entreprises

Ce que vous devez savoir

Natur

La Science Based Targets Initiative (SBTi) a publié une nouvelle ébauche de son standard Corporate Net-Zero pour consultation publique. À la suite d’un processus d’examen rigoureux, cette version mise à jour (« version 2.0 », publiée en mars 2025) introduit de nouvelles exigences qui influenceront la manière dont les entreprises définissent, suivent et ajustent leurs objectifs à court terme et de neutralité carbone.

Globalement, la version 2.0 renforce l’orientation vers l’action et offre aux entreprises des trajectoires plus flexibles pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ou plus tôt. Elle propose des exigences adaptées à la taille et à la localisation des entreprises, ajuste les critères pour l’établissement des objectifs et l’atténuation des émissions sur l’ensemble des scopes, valorise davantage les absorptions de carbone et reconnaît les efforts d’atténuation au-delà de la chaîne de valeur.

Principaux changements et implications

La version 2.0 est organisée en six chapitres. Le premier traite des critères d’engagement vers la neutralité carbone et des plans de transition, tandis que les cinq suivants développent un modèle d’« amélioration continue » pour les inventaires de GES et la gestion des objectifs (établissement, évaluation et mise à jour). Cette nouvelle approche vise à faciliter un processus d’amélioration continue dans la transition vers la neutralité carbone.

Sept domaines clés connaissent des évolutions majeures :

Catégorisation

La version 2.0 introduit une nouvelle catégorisation des entreprises, basée sur leur taille (définie selon les standards réglementaires de l’UE) et leur localisation géographique (classification de la Banque mondiale). Les exigences sont adaptées selon ces catégories.

Engagements et plans de transition

Les grandes entreprises et celles situées dans certains pays à revenu élevé devront désormais fixer à la fois des objectifs à court terme et des objectifs de neutralité carbone pour 2050 au plus tard. Elles devront également publier un plan de transition climatique après validation de leurs objectifs par la SBTi.

Inventaires de gaz à effet de serre (GES)

Des ajustements sont apportés aux inventaires de GES, notamment en matière d’approche de consolidation, de sélection de l’année de référence, de couverture des émissions de scope 3, et de qualité des données, avec l’introduction d’une exigence d’assurance par un tiers.

Cibles

La SBTi prévoit de supprimer la possibilité de fixer des objectifs sur une plage d’années : les objectifs à court terme devront désormais être définis sur des périodes fixes de 5 ans. De plus, des objectifs séparés alignés sur 1,5 °C seront exigés pour chaque scope, supprimant ainsi les objectifs combinés pour les scopes 1 et 2. Les entreprises devront fixer à la fois des objectifs location-based et market-based pour le scope 2, tout en bénéficiant d’une flexibilité accrue pour les objectifs de scope 3.

Émissions continues et résiduelles, BVCM et éliminations

La SBTi explore plusieurs options pour traiter les émissions résiduelles de scope 1, allant de l’obligation de fixer des objectifs d’élimination à une plus grande flexibilité dans les trajectoires de réduction.

En ce qui concerne  l’atténuation au-delà de la chaîne de valeur  (BVCM : Beyond Value Chain Mitigation), la version 2.0 offre aux entreprises des voies facultatives et supplémentaires pour demander la reconnaissance de leurs efforts de réduction, mais le BVCM continuera de ne pas compter dans la réalisation des objectifs scientifiques.

Progrès accomplis par rapport aux objectifs

L’objectif principal de la version 2.0 est d’intégrer l’amélioration continue et l’évaluation des progrès par rapport aux objectifs fixés. Cette version introduit une exigence d’évaluation et de communication des progrès pour renforcer la responsabilisation et reconnaître les entreprises leaders dans la décarbonation.

Revendications

La version 2.0 étend considérablement les directives que les entreprises doivent suivre lorsqu’elles communiquent leurs engagements et valident leurs objectifs. Elle encourage des déclarations cohérentes, transparentes et précises.

Impact pour vous

En fixant des objectifs aujourd’hui et en évaluant les objectifs existants, ces changements affecteront la définition des objectifs futurs. Les entreprises fixant des objectifs en 2025 et 2026 utiliseront les critères actuels du SBTi, valables pour 5 ans ou jusqu’en 2030. À partir de 2027, la version 2.0 devra être utilisée pour définir de nouveaux objectifs.

Période de consultation publique

La Science Based Targets initiative (SBTi) sollicite des commentaires sur la version 2.0 du 18 mars au 1er juin 2025. Cette consultation permet aux entreprises de commenter le projet et d’influencer la version finale pour qu’elle soit efficace dans la promotion des ambitions de neutralité carbone des entreprises.

Si votre entreprise a des objectifs à court terme ou de carboneutralité existants ou prévus, il est vivement recommandé de participer à cette consultation. De plus, participer aux essais pilotes de SBTi au second semestre 2025 peut accroître votre influence sur la norme finale.

Comment Anthesis peut vous aider

Anthesis accompagne les entreprises dans leur chemin vers la neutralité carbone en intégrant les émissions annuelles inévitables grâce à des crédits carbone et des projets dédiés. Nous vous apportons un soutien complet à chaque étape : inventaire des émissions, définition et revalidation des objectifs, et mise en œuvre de vos actions de décarbonation, afin d’assurer que vos SBT restent crédibles, ambitieux et alignés avec les dernières avancées scientifiques sur le climat.

En choisissant Anthesis comme partenaire, vous renforcez la pertinence et la résilience de votre entreprise dans une économie bas carbone, tout en minimisant vos risques climatiques. Vous bénéficiez également de notre expertise reconnue en stratégies de décarbonation et en atteinte de la neutralité carbone.

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
La réglementation Omnibus de l’UE https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/le-reglement-omnibus-de-lue/ Mon, 07 Apr 2025 14:12:29 +0000 https://anthesisglobal.wpenginepowered.com/fr/?p=55754

La réglementation Omnibus de l'UE

Ce que cela signifie pour votre entreprise et comment y répondre

europe lake

Le Contexte

Le 26 Février 2025, la Commission européenne a annoncé un nouveau paquet de propositions visant à rationaliser les exigences en matière de reporting en matière de durabilité. Bien qu’elles soient encore soumises à l’approbation législative, les entreprises ressentent déjà l’impact de l’incertitude entourant d’éventuelles modifications de réglementations clés, notamment la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité des entreprises (CSRD), la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (CSDDD) et la taxonomie de l’UE.

Cet article fournit des éclaircissements sur ce que nous savons, ce qui se passe ensuite et comment les entreprises doivent réagir.

Ce que nous savons du paquet Omnibus de l’UE sur la simplification de la durabilité:

En novembre 2024, le président de la Commission européenne a indiqué que l’UE envisageait de regrouper les réglementations en matière de durabilité au sein d’un seul Omnibus afin de réduire la charge réglementaire pour les entreprises. Le 26 février 2025, la Commission a publié le nouveau paquet de propositions.

Le paquet est conçu pour rationaliser et simplifier les exigences en matière de publication d’informations sur le développement durable pour les entreprises de l’UE et aligner les cadres réglementaires existants. Les changements auront une incidence sur certaines exigences en vertu des exigences suivantes en matière de rapports sur le développement durable :

  • Directive sur la publication d’information en matière de durabilité des entreprises (CSRD) : Une directive de l’UE exigeant des entreprises qu’elles divulguent leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) afin d’améliorer la transparence et la responsabilité des entreprises.
  • Directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (CSDDD) : une directive de l’UE obligeant les entreprises à identifier, prévenir et atténuer les impacts négatifs sur les droits de l’homme et l’environnement dans leurs opérations et leurs chaînes d’activités.
  • Règlement sur la taxonomie de l’UE : un système de classification définissant les activités économiques durables sur le plan environnemental afin d’orienter les pratiques d’investissement et de durabilité des entreprises dans l’UE.
  • Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) : un règlement de l’UE qui impose un prix du carbone aux marchandises importées entrant dans l’UE afin d’éviter les fuites de carbone et de promouvoir la réduction des émissions mondiales.

De plus, il y aura des implications pour les programmes d’investissement et les rapports sur la finance durable. Ce paquet fait partie d’une série de propositions visant à simplifier et à traiter les liens entre les actes législatifs.

Principaux changements

Ce qui est confirmé

Le 03 Avril 2025, la première proposition de l’Omnibus « stop-the-clock » a été votée apportant les modifications suivantes :

CSRD

Un report de deux ans a été approuvé, ce qui signifie que les entreprises des deuxième et troisième vagues de reporting, qui n’ont pas encore publié leurs rapports, devront publier leur premier rapport en 2028 et 2029, respectivement. Il n’y a aucun report pour les entreprises cotées dans l’UE qui déclarent déjà selon la CSRD.

CSDDD

  • Les États membres auront une année supplémentaire – jusqu’au 26 juillet 2027 – pour transposer les exigences dans leur législation nationale.
  • Les grandes entreprises (3 000+ employés, 900M€+ de chiffre d’affaires) et les entreprises non européennes dépassant ce seuil dans l’UE auront désormais jusqu’en juillet 2028 pour publier leurs rapports, soit un an de plus par rapport à la date limite initiale de juillet 2027.

Ce qui reste à l’état de propositions

Le paquet Omnibus introduit les principales modifications potentielles suivantes :

  • Une réduction de 80 % du champ d’application de la CSRD, limitant la conformité obligatoire à la CSRD aux entreprises de plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est de 50 millions d’euros + ou de 25 millions d’euros + de bilan
  • La suppression de la possibilité d’une assurance élargie (assurance raisonnable)
  • Suppression des projets de normes sectorielles dans le cadre de la CSRD
  • Une révision et une simplification des normes européennes de reporting en matière de durabilité, y compris une réduction du nombre de points de données requis (non encore précisée à ce stade)
  • Dispenser les entreprises relevant de la CSDDD de l’obligation de procéder systématiquement à des évaluations approfondies des incidences négatives dans les chaînes d’approvisionnement de niveau 2+ (à moins qu’il n’existe des informations plausibles suggérant que des incidences négatives y sont apparues ou pourraient survenir)
  • Réduire la fréquence des évaluations périodiques et du suivi requis dans le cadre de la CSDDD d’une année à tous les 5 ans, avec des évaluations ad hoc si nécessaire
  • Suppression de l’obligation de mettre en œuvre le plan de transition climatique (PTM) précédemment inclus dans la CSDDD (tout en maintenant l’obligation d’élaborer ce plan d’action)
  • Une limite à la quantité de données que les entreprises peuvent demander aux petites entreprises de leur chaîne de valeur
  • Assouplissement des règles pour les entreprises de plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 450 millions d’euros en rendant la déclaration de la taxonomie volontaire, et la possibilité de déclarer l’alignement partiel de la taxonomie
  • Une norme de reporting volontaire des PME (VSME) servira de support à l’élaboration de normes volontaires pour le reste des entreprises qui ne sont plus dans le champ d’application de la CSRD

L’exigence de double matérialité reste un élément clé de la CSRD, ce qui signifie que les entreprises doivent rendre compte à la fois de la manière dont la durabilité affecte leurs activités et de leur impact sur les personnes et l’environnement.

Quelle est la prochaine étape ?

Les modifications restantes proposées sont désormais soumises à un long processus législatif qui pourrait durer entre 6 et 12 mois, voire plus.

Calendrier initial de révision des ESRS : La Commission européenne a demandé à l’EFRAG de fournir un avis technique sur la simplification des normes ESRS existantes d’ici le 31 octobre 2025. L’EFRAG devra au préalable informer la Commission de son calendrier interne et de son plan de travail d’ici le 15 avril. Un acte délégué suivra ensuite.

Qu’est-ce qui motive cette initiative ?

Ce paquet est la réponse de l’Union européenne aux préoccupations concernant la complexité des exigences en matière de reporting en matière de durabilité et le maintien de la compétitivité dans le paysage économique mondial plus large. Certains pensent que les réglementations en matière de durabilité créent des conditions de concurrence inégales par rapport à des marchés comme les États-Unis et la Chine et que les exigences complexes créent un fardeau pour les entreprises. Les lobbyistes anti-ESG, y compris les sociétés pétrolières et gazières et les industries réfractaires à un avenir net zéro, affirment qu’une réglementation excessive désavantage l’Europe.

Notre point de vue est que, même s’il est certainement possible de rationaliser les règlements, s’ils sont correctement mis en œuvre, ceux-ci devraient améliorer la compétitivité en augmentant la transparence et en faisant la promotion de produits et de services plus propres et plus respectueux de l’environnement. Les concepts de base de la réglementation ESG, y compris la CSRD et la CSDDD, sont solides et judicieux sur le plan commercial. L’UE a toujours évolué plus rapidement en matière d’ESG par rapport à d’autres marchés, ce qui devrait constituer un avantage concurrentiel que l’UE devrait chercher à maintenir. Les gouvernements, les grandes entreprises et les organismes de réglementation ont également exprimé leur soutien à la réglementation existante, soulevant des préoccupations quant au manque de clarté et à l’ampleur de la tâche pour les petites entreprises notamment.  

Le recul contre la réglementation en matière de durabilité n’est pas nouveau. Nous avons constaté une résistance similaire lors de l’introduction des obligations de divulgation financière, mais aujourd’hui, l’information financière transparente est considérée comme fondamentale pour la confiance des marchés. À l’avenir, le fait de ne pas rendre compte de la durabilité de manière standardisée sera probablement considéré comme tout aussi inacceptable. Le concept d’audit des données ESG peut sembler nouveau aujourd’hui, mais l’audit financier a connu une transition similaire, devenant au fil du temps une exigence hautement réglementée et rigoureuse.

Que se passe-t-il ensuite ?

Les changements proposés sont maintenant soumis à un long processus législatif qui pourrait prendre de 6 à 12 mois ou plus. Certains éléments, par exemple le retard dans l’échéancier de la CSRD, pourraient être adoptés plus rapidement que d’autres modifications proposées.

Pour l’instant, il est important de noter que le paquet mnibus de simplification proposé ne suspend pas les exigences de la réglementation existante et que les lois actuelles s’appliquent toujours.

Le processus probable est le suivant :

Image 4 scaled

Comment votre entreprise devrait-elle réagir ?

Malgré l’incertitude persistante, les entreprises doivent poursuivre leurs efforts en matière de rapports sur le développement durable et de conformité. Le programme ESG n’est pas dicté par les régulateurs, mais par les investisseurs, les consommateurs et les parties prenantes des entreprises. Cela n’a pas changé. L’introduction de réglementations standardisées a pour but de permettre des comparaisons équitables et d’améliorer la transparence, et non de mener l’ordre du jour.

Pour les entreprises qui ne savent pas quoi faire ensuite, nous vous conseillons de parler à votre représentant Anthesis, à vos conseillers juridiques et à vos auditeurs financiers. Les modifications proposées peuvent faire l’objet de modifications et doivent être interprétées en fonction de la structure unique de chaque entreprise.

Pour les grandes entreprises cotées en bourse dans l’UE :  maintenez votre activité comme d’habitude

Si vous avez fait un rapport sur la CSRD au cours de l’exercice 2024 et sur la directive sur la publication d’informations non financières (NFRD) avant cela, il n’y a aucun changement de conformité pour vous en termes de seuils ou de délais. Il y aura probablement un ensemble mis à jour de l’ESRS avec moins de points de données en temps voulu.

Entreprises qui doivent faire rapport au titre de la CSRD au cours de l’exercice 2025 : ne faites pas de pause dans vos actions prévues.

Si vous travaillez à votre analyse de double matérialité (DMA) ou à combler vos écarts (Gap Analysis), continuez comme prévu. Si vous tardez et que la réglementation ne change pas comme prévu, ou si le processus législatif prend plus de temps que prévu, vous pourriez être à risque de non-conformité. Il y a une valeur plus large que la simple conformité à aller de l’avant avec une évaluation rigoureuse de la matérialité, l’établissement d’une stratégie ESG, la mise en place de plans efficaces d’amélioration de la performance et la préparation de rapports volontaires sur le développement durable pour les parties prenantes.

Petites et moyennes entreprises : adoptez une approche axée sur les parties prenantes

Même si les exigences en matière de reporting changent, il reste avantageux de commencer les efforts de conformité dès maintenant. La mise en œuvre de bonnes pratiques, telles qu’une analayse de double matérialité, vous permettra de répondre aux attentes des investisseurs. En même temps, cela améliorera la réputation de votre entreprise et soutiendra vos relations avec la chaîne de valeur. Cela vous aidra également à identifier et à bénéficier d’une meilleure gestion des risques et d’une meilleure rentabilité avant d’éventuels changements réglementaires.

Adaptez-vous, ne faites pas de pause

Les principes fondamentaux de la réglementation de l’UE en matière de durabilité représentent les meilleures pratiques. Des concepts tels que la double matérialité apportent une valeur stratégique, améliorent la gouvernance et facilitent une communication transparente avec les parties prenantes. Étant donné que le processus législatif pourrait prendre un an ou plus, les entreprises ne devraient pas prendre le risque d’attendre des éclaircissements finaux sur les changements avant d’agir.

Il n’y a aucune raison pour la plupart des entreprises de remettre en question ou de réduire leurs efforts ESG en réponse à ces changements réglementaires. Ce sont les investisseurs, les entreprises et les consommateurs qui ont fortement piloté les progrès réalisés à ce jour en matière d’ESG.

Mis en œuvre avec soin, les cadres ESG offrent une valeur au-delà de la conformité, qu’il s’agisse d’informations stratégiques, d’une gouvernance renforcée ou d’une plus grande attention portée aux priorités des parties prenantes, et de nombreux chefs d’entreprise le reconnaissent.

Gardez le cap et assurez-vous que votre entreprise peut assurer la conformité tout en restant adaptable aux changements potentiels, s’ils sont approuvés.

En prenant des mesures proactives dès maintenant, vous pouvez positionner votre organisation pour réussir dans un paysage réglementaire en constante évolution et, dans le même temps, continuer à investir dans des initiatives qui renforcent la résilience et créent de la valeur commerciale.

Chris Shaw, Directeur technique, ESG et reporting

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
Passeports numériques de produits https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/passeports-numeriques-de-produits-dpp/ Mon, 07 Apr 2025 10:52:32 +0000 https://anthesisglobal.wpenginepowered.com/fr/?p=55828

Passeports numériques de produits (DPP)

Un guide sur les DPP, leurs exigences à venir et leur rôle dans la transparence et la circularité des produits

code QR sur le produit

Qu’est-ce qu’un passeport numérique ?

Les passeports numériques de produits (DPP) sont des outils innovants conçus pour collecter, agréger et partager des données complètes sur un produit tout au long de son cycle de vie. De l’approvisionnement en matières premières à la gestion de la fin de vie, les DPP fournissent des informations essentielles sur la provenance, l’authenticité, la durabilité et la circularité d’un produit. Ce système renforce la transparence et permet aux entreprises, aux consommateurs et aux autorités de réglementation de prendre des décisions éclairées qui soutiennent les objectifs de durabilité.

Les DPP jouent un rôle crucial dans le cadre du règlement européen sur l’écoconception pour des produits durables (ESPR) et d’un certain nombre d’autres législations sectorielles sur les piles, les jouets, les détergents, etc.

Pourquoi les passeports numériques de produits sont-ils importants ?

Impact environnemental et économique

En améliorant la disponibilité des informations et en assurant le suivi des produits chimiques et des matériaux, les DPP contribuent à réduire l’impact sur l’environnement en encourageant l’approvisionnement durable et en promouvant le recyclage et la réutilisation. Ils favorisent également le respect des réglementations en matière de développement durable, la réduction des déchets et l’optimisation de l’utilisation des ressources.

Principaux avantages pour les parties prenantes

Pour les entreprises, les DPP offrent une meilleure visibilité de la chaîne d’approvisionnement, des processus de reporting rationalisés et un avantage concurrentiel significatif sur le marché. Les consommateurs bénéficient de la possibilité de prendre des décisions d’achat éclairées sur la base de données transparentes en matière de développement durable, ce qui leur permet de choisir des produits qui correspondent à leurs valeurs environnementales. Les régulateurs trouvent les DPP inestimables pour simplifier le suivi de la conformité, vérifier que les produits respectent les normes environnementales et s’assurer que les critères de durabilité sont systématiquement respectés.

L’évolution des DPP

Le concept de passeport numérique de produit (DPP) est né de la nécessité croissante d’améliorer la transparence et la durabilité de la chaîne d’approvisionnement. Cette initiative a été lancée par la Commission européenne dans le cadre plus large du Green Deal européen, qui vise à favoriser une économie circulaire et à réduire les impacts environnementaux.

Principales étapes et calendrier de mise en œuvre

fr dpp timeline 1

Qui doit mettre en œuvre les PPD ?

La mise en œuvre des passeports numériques de produits a des répercussions sur un large éventail d’industries qui produisent des biens destinés au marché de l’Union Européenne (UE). L’obligation de se conformer va au-delà des fabricants et inclue également les importateurs, les distributeurs et les détaillants qui jouent un rôle dans le cycle de vie du produit.

Secteurs d’activité concernés

Les DPP s’appliqueront dans un premier temps aux secteurs aux forts impacts sur l’environnement, notamment :

  • Électronique : Couvre les appareils tels que les smartphones, les ordinateurs portables et d’autres appareils électroniques grand public, pour lesquels l’approvisionnement en matériaux, l’efficacité énergétique et la recyclabilité sont essentiels.
  • Batteries (dans le cadre de la réglementation sur les batteries) : Particulièrement pour les batteries industrielles et les batteries de véhicules électriques, en mettant l’accent sur l’approvisionnement en matières premières, la durabilité et le recyclage en fin de vie.
  • Textiles : Y compris les vêtements et les chaussures, en mettant l’accent sur les matériaux durables, les processus de production et la réduction des déchets.
  • Mobilier : En mettant l’accent sur l’utilisation des ressources.
  • Pneus : bien qu’ils soient déjà réglementés par d’autres textes législatifs de l’UE (tels que le règlement sur l’étiquetage des pneumatiques (UE) 2020/740), il existe une lacune que l’ESPR peut combler en ce qui concerne la recyclabilité et le contenu recyclé.
  • Matériaux de construction : L’accent est mis sur l’utilisation de l’énergie et l’efficacité des ressources. Les produits intermédiaires tels que l’acier et l’aluminium seront couverts par l’ESPR, tandis que d’autres produits, tels que les matériaux d’isolation, seront couverts par le règlement révisé sur les produits de construction, avec des règles différentes sur le DPP.

Le règlement ESPR vise à réglementer 30 groupes de produits d’ici 2030. En introduisant des exigences pour des produits intermédiaires tels que l’aluminium, l’acier et le fer, les produits chimiques, et potentiellement les plastiques et les polymères, l’impact se répercutera sur un grand nombre de secteurs. En outre, le DPP devrait être mis en œuvre par un certain nombre d’autres législations sectorielles, élargissant encore le champ d’application aux jouets, aux détergents, etc.

Quelles sont les informations contenues dans un passeport de produit numérique ?

Les actes délégués en vertu de l’ESPR définiront les exigences en matière d’information du DPP. Celles-ci devraient comprendre :

  • Données de base sur le produit : Marque, modèle, lot, etc.
  • Données sur les matériaux : Origine, quantité, propriétés.
  • Données environnementales : Impacts environnementaux du cycle de vie, y compris l’utilisation des ressources, la consommation d’eau et les émissions.
  • Substances préoccupantes (SoC) : Informations sur les substances préoccupantes ayant des propriétés dangereuses ou pouvant avoir un impact sur la réutilisation et la recyclabilité des matériaux.
  • Données d’utilisation : Performance des produits, durabilité, consommation d’énergie.
  • Données sur la fin de vie : Réutilisation, recyclage, instructions d’élimination.

Comment fonctionnent les passeports numériques de produits : la technologie derrière les DPP

Les passeports numériques de produits reposent sur une combinaison de technologies qui fonctionnent ensemble pour garantir le partage sécurisé, précis et efficace des données relatives aux produits tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Des normes harmonisées seront élaborées par les organismes européens de normalisation CEN/CENELEC pour répondre aux exigences minimales du système DPP. Toutefois, ces normes resteront neutres sur le plan technologique. Les entreprises peuvent mettre en œuvre la technologie de leur choix ou travailler avec un fournisseur de services tant qu’elles satisfont les exigences fixées dans la législation et les normes harmonisées.

Défis techniques liés à l’adoption

La mise en œuvre des passeports numériques de produits (DPP) s’accompagne de plusieurs défis, notamment en ce qui concerne la confidentialité et la sécurité des données. Assurer la protection des informations sensibles tout en maintenant la transparence peut s’avérer complexe, en particulier dans les secteurs qui traitent des technologies propriétaires et de la propriété intellectuelle. En outre, les coûts de mise en œuvre élevés peuvent constituer un obstacle pour les petites et moyennes entreprises (PME), ce qui les empêche d’allouer des ressources à la mise en conformité. Les chaînes d’approvisionnement complexes avec de multiples parties prenantes compliquent encore la collecte et la gestion des données, nécessitant une coordination solide et des processus normalisés.

Un défi plus imminent auquel les entreprises sont confrontées dans la mise en œuvre des PPD découle de l’ampleur des exigences en matière d’information. La fourniture de données détaillées sur les performances durables de portefeuilles entiers de produits nécessite des solutions technologiques évolutives pour la collecte, le calcul et la gestion des données.

Comment mettre en place un DPP qui réponde aux futures exigences réglementaires ?

Les passeports numériques de produits (DPP) offrent bien plus qu’une simple conformité : ils peuvent devenir de puissants outils d’innovation, de transparence et d’avantage concurrentiel. En élaborant et en mettant en œuvre un solide programme de conception pour le développement durable, votre organisation peut non seulement répondre aux exigences des DPP, mais aussi intégrer les principes d’écoconception directement dans les processus de développement et de modification des produits.

Les données collectées et consolidées par le biais des DPP peuvent être utilisées pour justifier les déclarations environnementales, ce qui permet une communication crédible et transparente avec les parties prenantes. En outre, en comprenant et en répondant aux besoins de vos clients en matière de données facultatives, les DPP peuvent être transformés en atouts marketing précieux qui stimulent la croissance et renforcent la crédibilité de votre marque en matière de développement durable.

Comment Anthesis peut vous aider

Notre équipe associe une connaissance approfondie du secteur à une approche avant-gardiste, en adaptant les solutions aux objectifs uniques de chaque organisation. Grâce à nos services de conseil et à nos solutions numériques, nous vous aidons à transformer les produits que vous créez afin d’améliorer l’impact environnemental et social, tout en élargissant les opportunités de marché et la résilience de l’entreprise. Anthesis peut vous aider à naviguer dans le DPP en assurant la conformité, en permettant la gestion des données et en faisant en sorte que votre DPP dépasse la conformité et devienne un atout pour votre marque.

Developpement du dpp dans le cadre de espr 1
développement du dpp dans le cadre de l’espr

Garantir la conformité

La préparation à la mise en conformité avec le passeport numérique de produit (DPP) nécessite une approche proactive et stratégique. Les étapes clés sont les suivantes :

  • Comprendre les exigences juridiques du DPP et les incidences potentielles sur votre entreprise en procédant à une évaluation de l’état de préparation. Le délai entre le moment où l’ensemble des données et des exigences techniques seront disponibles et la date limite de mise en œuvre sera incroyablement court. Il est donc essentiel de suivre les activités et les discussions entre les parties prenantes et les pairs.
  • Cartographier et collecter les données pertinentes de la chaîne d’approvisionnement.
  • Évaluations de la circularité, ACV complètes ou partielles afin de générer les données nécessaires pour démontrer la conformité avec les exigences de performance.  
  • Concevoir votre DPP en sélectionnant les caractéristiques techniques les plus appropriées et en intégrant les données dans le format nécessaire pour répondre à vos exigences en matière de rapports.

Gérer efficacement les données avec Anthesis Compliance Suite

Notre outil Compliance Suite permet la gestion des données numériques et combine la technologie, les structures de données, l’automatisation du flux de travail et les opérations de processus. Le système peut être déployé comme un centre de données complet pour le DPP. Il est livré avec des structures de données prédéfinies, basées sur les normes internationales de données et les meilleures pratiques, des analyses en temps réel sur la qualité des données et des interfaces de reporting vers votre infrastructure logicielle existante.

La solution répond d’emblée aux besoins du client et peut être mise en place en deux semaines. Le système permet des phases de pilotage et de montée en puissance, en mettant l’accent sur la personnalisation de la conception, la rationalisation des processus et l’extension des structures de données.

Anthesis met à disposition des ressources qualifiées et de l’expertise pour gérer le processus de campagne fournisseur du début à la fin. Grâce à une campagne de demandes activement gérée, les clients peuvent augmenter le taux de soumission et la qualité des données de manière significative. Notre équipe valide également les soumissions entrantes et peut numériser les données non structurées.

Anthesis Compliance Suite

L’avenir des passeports numériques de produits

De plus en plus de législations européennes exigeront le DPP pour des produits tels que les détergents et les jouets. Alors que ces efforts se concentrent principalement sur les produits et les activités en aval, davantage de produits intermédiaires seront inclus et, à terme, la chaîne de valeur en amont utilisera également le DPP comme outil clé de communication des informations sur la durabilité et d’autres informations.

Les entreprises voudront inclure des informations allant au-delà de ce qui est exigé par la législation, afin de les rendre aussi utiles que possible pour leurs clients et parties prenantes, et finiront par utiliser les DPP comme la seule véritable source d’information alimentant leurs rapports sur le développement durable, la justification des allégations écologiques et d’autres éléments.

Ressources

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>
Directives du CDP en matière de reporting https://www.anthesisgroup.com/fr/perspectives/cdp-reporting/ Fri, 04 Apr 2025 14:18:09 +0000 https://anthesisglobal.wpenginepowered.com/fr/?p=55825

Directives du CDP en matière de reporting

Aider les organisations à naviguer dans le processus de divulgation CDP

foret

Le CDP, anciennement connu sous le nom de Carbon Disclosure Project, est une organisation à but non lucratif qui aide les organisations, telles que les investisseurs, les entreprises, les villes, les États et les régions, à divulguer leur impact environnemental. Les organisations sont sollicitées par les investisseurs et/ou les clients pour répondre au questionnaire d’entreprise du CDP sur trois thèmes : Changement climatique, Sécurité de l’eau et Forêts. De plus, les organisations peuvent répondre sur les thèmes de la Biodiversité et des Plastiques.

Le questionnaire évalue la gouvernance, les stratégies, les objectifs et les performances, les risques, les opportunités, la gestion de l’impact et des dépendances, l’engagement de la chaîne d’approvisionnement et d’autres mesures quantitatives. Le CDP note les réponses sur une échelle de F à A pour le changement climatique, la sécurité de l’eau et les forêts. Les organisations qui obtiennent un A sont reconnues sur la liste A du CDP pour leurs performances exceptionnelles.

En 2024, plus de 24 000 organisations ont publié des informations par le biais de la CDP, ce qui reflète sa pertinence croissante malgré l’augmentation des réglementations en matière de déclaration obligatoire. Le CDP demeure un cadre de confiance pour la divulgation de la durabilité, aidant les entreprises à renforcer leurs capacités de reporting avant les exigences réglementaires.

En tant que fournisseur de solutions accrédité par le CDP, Anthesis est fier de soutenir plus de 80 réponses au CDP chaque année dans une variété de secteurs et tous les thèmes du questionnaire. Anthesis dessert plus de dix clients figurant sur la liste A.

Le problème de la divulgation à la CDP

  • Les investisseurs se soucient du CDP : En 2024, plus de 700 signataires du marché des capitaux, représentant plus de 142 billions de dollars (USD) d’actifs, ont demandé des informations sur le CDP à près de 25 000 entreprises dans le monde.
  • Le CDP est une source d’information environnementale de premier plan : les données du CDP sont régulièrement utilisées par des institutions financières, notamment Bloomberg Terminal, STOXX, FTSE/Russell, MSCI ESG, ISS ESG, Google Finance et Amundi.
  • Fournit des informations pour élaborer des stratégies climatiques : Le CDP offre un cadre pour identifier et combler les lacunes dans la performance ESG des entreprises, de la gouvernance à l’établissement d’objectifs.
  • Opportunité de reconnaissance publique : Le score annuel du CDP offre la possibilité d’être reconnu sur sa très convoitée A-List, qui souligne le leadership des entreprises en matière de durabilité.

Le rôle croissant de la CDP dans l’établissement de rapports

À mesure que le paysage réglementaire évolue, les organisations sont confrontées à une pression croissante pour publier des données ESG complètes et standardisées. Alors que des cadres tels que la CSRD, l’ISSB et la SEC Climate Rule deviennent des normes de déclaration obligatoires, le CDP reste une plateforme de divulgation fondamentale qui aide les entreprises à se préparer à la conformité et à maintenir la transparence.

  • Plus de 24 000 répondeurs en 2024 – démontrant la pertinence continue du CDP malgré l’augmentation des mandats réglementaires.
  • Alignement sur les cadres mondiaux – La structure du CDP reflète de plus en plus les exigences de divulgation de la CSRD/ESRS, de l’ISSB et de la TCFD, ce qui permet aux entreprises de rationaliser leur reporting ESG.
  • Nouveaux domaines d’intervention – Avec les divulgations sur la biodiversité et les plastiques, le CDP offre désormais une vision plus holistique de l’impact environnemental.

En participant au CDP, les organisations peuvent renforcer leurs capacités de reporting ESG d’année en année et garder une longueur d’avance sur l’évolution des réglementations.

Nouveauté 2024 : Élargissement des divulgations sur la biodiversité et les plastiques.

Le CDP a étendu les thèmes de son questionnaire pour inclure la biodiversité et les plastiques, reflétant les préoccupations croissantes des investisseurs et des régulateurs.

  • Biodiversité : Le nouveau questionnaire sur la biodiversité du CDP est actuellement aligné avec le Groupe de travail sur les divulgations financières liées à la nature ( (Taskforce on Nature-related Financial Disclosures : TNFD), évaluant les dépendances des entreprises à l’égard de la nature, l’exposition aux risques de biodiversité et les stratégies de mitigation des risques.
  • Plastiques : le nouveau questionnaire sur les plastiques permet aux organisations de divulguer leur utilisation, leur production et leur gestion des matières plastiques, en soutenant les principes de l’économie circulaire et en répondant aux préoccupations en matière de pollution.

Avec ces ajouts, le CDP reste une plateforme leader pour la divulgation environnementale holistique, aidant les entreprises à se préparer aux attentes futures de reporting sur le durabilité.

Soutien aux rapports CDP

En tant que fournisseur de solutions accrédité pour le CDP, Anthesis accompagne ses clients tout au long de leur parcours CDP, en leur apportant une expertise stratégique et technique dans le cadre d’un partenariat visant à améliorer les performances et les scores des programmes ESG. Nous guidons les clients qui débutent dans le processus de reporting, soutenons les déclarants existants pour maximiser les scores et maximisons les efforts des dirigeants du CDP dans l’établissement d’objectifs, la gestion environnementale et l’innovation.

Nos services CDP incluent :

  • Alignement du CDP avec la stratégie à long terme – Aider les clients à aligner le reporting CDP avec les cadres ESG globaux et les tendances réglementaires
  • Support pour le reporting investisseurs et de la chaîne d’approvisionnement sur les thèmes du CDP Changement climatique, Sécurité de l’eau et Forêts
  • Gestion de projet, y compris la rédaction de la réponse au CDP et la collecte de données
  • Analyse des risques liés au climat et à l’eau
  • Analyse des écarts CDP et scoring simulées – pour prédire les résultats des scores CDP avant la soumission, combler les lacunes éventuelles et recommander des actions d’amélioration
  • Benchmarking entre pairs, engagement des parties prenantes et support d’engagement fournisseur
  • Expertise sectorielle approfondie – Soutien aux clients dans divers secteurs, de la technologie et la finance à la fabrication et au commerce de détail
  • Support final pour la soumission sur le portail – Un processus sans faille du début à la fin

Nous sommes le premier activateur scientifique au monde, axé sur les objectifs, le numérique et la science. Et nous accueillons toujours les demandes de renseignements et les partenariats pour apporter ensemble des changements positifs.

]]>